Alors qu'Ottawa lance une consultation cet automne sur la réglementation du secteur financier, l'Institut C.D. Howe a une suggestion pour le gouvernement Trudeau : alléger le fardeau réglementaire des petites banques comme la Banque Laurentienne, Tangerine et Alterna afin qu'elles puissent mieux concurrencer les géants de Bay Street, selon un rapport de l'institut de recherche publié ce matin.

2 %

C'est la proportion des actifs bancaires canadiens gérés par les 24 petites et moyennes banques canadiennes (ex. : Laurentienne, Choix du Président, Tangerine, Alterna). Les six banques les plus importantes au pays (Royale, TD, CIBC, Nationale, BMO, Scotia) ont géré 93 % des actifs bancaires en 2015, comparativement à 90 % en 2007. Les actifs des institutions coopératives comme le Mouvement Desjardins ne sont pas inclus dans ces calculs.

30

Depuis 1999, le nombre de banques au pays est passé de 8 à 30, mais les grandes banques canadiennes ont accru leurs parts de marché. L'Institut C.D. Howe propose une réforme en trois points : 1) alléger le fardeau réglementaire des petites banques, qui prennent souvent plus de risques ; 2) avoir des ratios de fonds propres réglementaires plus souples, les règles actuelles étant conçues pour les grandes banques, selon l'institut de recherche ; 3) revoir la réglementation pour permettre aux petites banques de mieux concurrencer les entreprises de technologie financière, qui peuvent parfois opérer à l'extérieur du cadre réglementaire. Un exemple concret d'allégement réglementaire suggéré par l'Institut C.D. Howe : diminuer le capital minimal pour ouvrir une banque de 10 millions à 5 millions.

65 %

Même au sein du club sélect de Bay Street, les plus grandes banques deviennent de plus en plus grandes. Les trois banques les plus importantes au pays (Royale, TD, Scotia) ont géré 65 % des actifs bancaires canadiens en 2015, comparativement à 54 % en 2002.