Les plus grandes banques canadiennes devraient faire preuve de résilience en présentant cette semaine leurs résultats du troisième trimestre, face à des taux d'intérêt plus élevés qui font pression sur le marché immobilier du pays.

Même si les résultats trimestriels ne devraient pas ébranler le marché avec des surprises majeures, les investisseurs surveilleront attentivement le secteur pour détecter tout signe montrant que les institutions financières du pays ressentent la pression, suggèrent les analystes.

Les résultats ne seront pas florissants, estime Rob Sedran, analyste bancaire chez Marchés mondiaux CIBC.

Les derniers trimestres ont été difficiles pour les banques canadiennes, qui ont affronté le ralentissement économique avec une résilience surprenante, mais certaines ont dû faire face à d'autres défis avec leurs services commerciaux et leurs activités américaines.

Malgré tout, les résultats des banques ont dépassé les autres secteurs de l'indice TSX durant les huit derniers trimestres et à augmenter leurs dividendes de 14 pour cent, souligne M. Sedran. Reste à voir si les banques sauront tirer profit de cet élan.

John Aiken, analyste chez Barclays, pense qu'une hausse significative des profits sera difficile. Il y a quelques catalyseurs qui pourraient à la fois renforcer le consensus sur les prévisions et pousser les marchés à vouloir passer à la caisse pour la croissance modérée des profits des banques, estime-t-il.

Une récente étude du service de notation Fitch affirme que les grandes banques pourront probablement résister à un ralentissement modéré ou sévère de l'immobilier. Le rapport souligne que chaque grande banque dispose d'un rapport entre l'avoir des actionnaires et le passif bien supérieur à ce qui est requis par les nouvelles exigences des Accords de Bâle III, qui a établi les mesures essentielles à la santé des banques et à leur capacité de faire face à de futurs ralentissements économiques.