Le groupe bancaire américain Citigroup (CIT), naguère encore numéro un mondial de la finance avant d'être emporté par la crise des crédits immobiliers à risque, envisage de réduire sa présence aux États-Unis à six grandes métropoles, rapporte mercredi le Wall Street Journal.

   Des dirigeants du groupe comptent présenter le mois prochain au conseil d'administration un plan dont l'objectif serait à terme de ne plus maintenir des agences qu'à New York, Washington, Miami, Chicago, San Francisco et Los Angeles, écrit le journal sur son site internet, citant des sources proches du dossier.

   «Cette approche du 'faisons moins mais mieux' est la dernière en date développée par Citi» pour sortir de l'ornière, écrit le journal, notant que la banque ne dispose que de 1001 agences dans le pays, alors que ses grandes rivales, Bank of America, JP Morgan et Wells Fargo en ont chacune plus de 6.000.

   Le contraste est saisissant entre le Citigroup de septembre 2009 et celui qui essayait un an plus tôt de s'emparer des banques Wachovia et Washington Mutual, finalement avalées respectivement par Wells Fargo et JP Morgan, justement.

   Né en 1998 de la fusion de la banque Citicorp et du groupe de services financiers Travelers Group avec l'objectif de devenir un «supermarché de la finance» présent dans tous les domaines de l'industrie bancaire, Citigroup n'a pas résisté à la crise des crédits immobiliers à risque américains.

   Le groupe a été renfloué à deux reprises (pour 45 milliards de dollars au total) par l'État américain qui en détient désormais plus du tiers du capital.