Une grève générale illimitée dans le secteur de la construction pourrait être déclenchée le 24 mai.

Les syndicats de la construction s'étaient déjà dotés plus tôt ce mois-ci d'un mandat de grève à plus de 93 %, alors que les conventions collectives sont arrivées à échéance le 30 avril.

Mardi, des réunions extraordinaires d'information de l'Alliance syndicale se sont déroulées dans onze endroits à travers le Québec, dont une à Montréal, qui a rassemblé 3000 employés.

Il a été alors décidé qu'une grève générale dans tous les secteurs - construction résidentielle, génie civil et voirie, industriel, institutionnel et commercial - sera déclenchée le 24 mai si une entente négociée n'est pas conclue d'ici cette date.

Les cinq organisations qui forment l'Alliance syndicale, à savoir la FTQ-Construction, le Conseil provincial du Québec des métiers de la construction (International), le Syndicat québécois de la construction, la CSD-Construction et la CSN-Construction représentent les 175 000 ouvriers de l'industrie au Québec dans les quatre secteurs d'activités.

Michel Trépanier, porte-parole de l'Alliance syndicale, a dit toujours croire à une entente négociée, tout en disant devoir envoyer un message fort aux parties patronales.

«Depuis les débuts, notre souhait a toujours été d'avoir une entente négociée. On y croit toujours, mais à un certain moment, il faut envoyer un signal, et le signal est extrêmement clair de tous les travailleurs de l'industrie de la construction», a affirmé M. Trépanier en entrevue à La Presse canadienne.

M. Trépanier a mentionné que des réponses à des propositions du syndicat étaient attendues dans trois des quatre secteurs concernés.

Les négociations se déroulent en présence d'un conciliateur.