GLV (T.GLV.A) affirme que le contrat de 28,8 millions $ obtenu afin d'aider à construire le plus grand bioréacteur à membrane pour traiter les eaux usées en Amérique du Nord est la preuve que l'entreprise est finalement sur le chemin du rétablissement.

La société montréalaise est à la peine depuis son acquisition en 2009 de Christ Water Technology, alors que de coûteux projets de construction l'ont contrainte à entreprendre un programme de restructuration. Ces efforts ont eu pour effet de faire chuter ses actions à seulement 52 cents en septembre, après qu'elles eurent atteint un sommet de 15 $ en 2008.

Le titre de GLV a terminé la séance de vendredi à 3,59 $ à la Bourse de Toronto, en baisse de six cents, soit moins de deux pour cent par rapport à leur précédent cours de clôture.

Marc Barbeau, vice-président exécutif de l'entreprise fondée par son père, a estimé que le contrat obtenu de la ville de Canton, en Ohio, devrait convaincre les actionnaires que la restructuration d'Ovivo, l'unité d'affaires de GLV dans le traitement de l'eau, rapporterait de lucratives ententes.

«Ça ne peut pas être mieux en ce qui a trait à notre stratégie», a-t-il déclaré en entrevue, vendredi.

Au lieu de se disperser dans plusieurs segments d'affaires, GLV a porté son attention à accroître les profits d'Ovivo - qui contribue quelque 400 millions $ des 600 millions $ de revenus annuels de GLV.

«Nous disons à nos actionnaires que nous avons connu quelques difficultés lors des trois dernières années, mais qu'ils doivent nous donner une chance et que nous allons leur montrer qu'en étant concentrés et qu'avec les connaissances que nous avons, ce secteur fera de nouveau des profits dès que possible», a-t-il dit.

Ovivo a saisi l'occasion d'un projet pilote de trois ans à Canton pour améliorer son système de bioréacteur à membrane, a aussi indiqué M. Barbeau.

Une membrane fabriquée au Japon par Kubota, sous licence, fait partie du projet de mise à niveau de l'usine de traitement des eaux de Canton, au coût de 90 millions $. Le début de la mise en service de l'usine est prévue en 2015 avec une livraison finale en 2017.

Des analystes ont qualifié de positif le contrat, compte tenu de son importance et du fait que GLV avait un projet pilote dans la ville américaine.

GLV a identifié les eaux municipales américaines comme étant un marché clé en pleine croissance. L'énergie, l'électronique et les métaux, de même que le traitement des eaux municipales en Europe, figurent parmi les autres marchés croissants.