Après des mois de négociations et de tergiversations, c'est finalement lundi que débutera le nouveau mode de recrutement des ouvriers de la construction.

Le placement syndical cédera le pas au «Carnet de référence construction», un guichet unique pour le placement de la main-d'oeuvre, qui sera accessible en ligne.

Les employeurs pourront sélectionner dans cette liste les travailleurs dont ils ont besoin.

La présidente-directrice générale de la Commission de la construction du Québec, Diane Lemieux, n'a pas tardé à rappeler que son organisation suivra de près l'implantation de ce nouveau système et qu'elle interviendra à l'endroit de ceux ou celles qui tenteraient de le contourner.

En entrevue à La Presse Canadienne, Mme Lemieux est allée jusqu'à déclarer qu'elle était prête «à sortir le bâton» pour que l'industrie se conforme aux nouvelles règles.

Il faut dire que la Loi 33, qui abolit le placement syndical, est loin de faire l'unanimité dans le milieu de la construction.

Le Conseil provincial des métiers de la construction et la FTQ Construction contestent devant les tribunaux cette loi adoptée sous le régime libéral. Ils estiment, notamment, que ces nouvelles dispositions en matière d'embauche briment la liberté d'association garantie par la Charte des droits et libertés de la personne.