L'examen de documents falsifiés à propos des premiers clients importants de Norbourg, en 2001 et 2002, s'est poursuivi ce matin au procès criminel de cinq ex-adjoints et collaborateurs présumés de son président fraudeur, Vincent Lacroix.

Cette fois, c'est une comptable montréalaise de 48 ans, Tamy Dubrofsky, qui a témoigné que sa signature avait été falsifiée sur plusieurs documents officiels de gestion de comptes qui ont été saisis chez Norbourg et un fournisseur de services informatiques, la firme Polymof. Cette firme était dirigée par l'un des co-accusés, Félicien Souka, aussi un ex-chef informatique chez Norbourg.

Comme pour deux témoins entendus la veille, mercredi, le témoignage de Mme Dubrofsky permet de constater que des comptes comme le sien établis à l'automne 2001 chez Norbourg se sont avérés, un an plus tard, contenir des millions de dollars de plus à l'insu même de leur signataire d'origine.

Mercredi, un oncle de Vincent Lacroix, Robert Simoneau, qui lui avait avancé 400 000$ en deux ans pour lancer Norbourg, a témoigné en Cour que sa signature avait aussi été falsifiée sur plusieurs documents d'un compte dont il a dit tout ignorer, et qui aurait contenu jusqu'à 4 millions.

«Je n'ai jamais eu une telle somme. C'est incroyable», a témoigné cet entrepreneur en ventilation.

M. Simoneau a aussi nié toute connaissance de son inscription comme co-actionnaire avec son neveu Vincent Lacroix d'une firme établie en Suisse, Tercio Trust, qui fut l'un des principaux clients de Norbourg durant ses premières années d'exploitation.

Tercio Trust avait au moins 31,5 millions gérés par Norbourg, selon une inspection spéciale de la CVMQ (ex-AMF) effectuée en novembre 2002, et qui a été présenté en début de procès, lundi et mardi derniers.

Plus de détails dans le cahier Affaires de La Presse, vendredi.