La Caisse de dépôt vient de se choisir le président et chef de la direction le plus riche qu'elle n'ait jamais eu. Chez le plus grand investisseur institutionnel au Canada, le portefeuille personnel de Michael Sabia devrait faire l'objet d'une attention toute particulière.

Pour le moment, il est un peu tôt pour préciser ce genre de choses, a fait savoir hier le porte-parole de la Caisse, Maxime Chagnon. Il a toutefois pu dire que le nouveau patron devra se conformer au code d'éthique qui s'applique à tous les employés.

 

Ce code d'éthique prévoit que «les dirigeants doivent, pour leur part, confier à une fiducie dans droit de regard la gestion de leur portefeuille».

C'est ce qu'avait fait le prédécesseur de Michael Sabia, Henri-Paul Rousseau, lorsqu'il a quitté la Banque Laurentienne [[|ticker sym='T.LB'|]] pour la Caisse de dépôt.

Pour éviter une controverse au sujet de ce qu'il allait faire avec les nombreuses actions de la Banque Laurentienne qu'il détenait, Henri-Paul Rousseau avait annoncé dès son entrée en fonction qu'il avait vendu l'ensemble de ses placements et remis l'argent à un fiduciaire responsable de lui constituer un nouveau portefeuille sans qu'il en connaisse le contenu.

Ce sont les règles qui s'appliquent depuis et le nouveau président devra s'y conformer.

Michael Sabia a quitté BCE [[|ticker sym='T.BCE'|]] six mois avant la date limite prévue pour l'achat de l'entreprise par un consortium piloté par Teachers', la caisse de retraite des enseignants de l'Ontario.

M. Sabia n'a pas eu droit aux plantureuses primes prévues pour les dirigeants de BCE si la transaction avait réussi, mais il n'a pas quitté l'entreprise les mains vides, loin de là. Le montant exact de la rémunération versée par BCE à Michael Sabia ne sera pas connu avant au moins un mois, lorsque sera publiée la circulaire d'informations à l'intention des actionnaires. Tout ce qu'on sait, c'est que M. Sabia avait droit à une retraite de près de 1 million de dollars par année et à une compensation en argent de près de 10 millions à son départ. Et à beaucoup d'options d'achat d'actions.