Le magazine culturel Voir n'aura plus d'édition papier.

Le magazine culturel, qui existait gratuitement en format papier depuis 1986, sera dorénavant disponible uniquement sur les plateformes numériques (site web optimisé par le mobile, réseaux sociaux, infolettres). Voir indique avoir pris la décision d'arrêter son mensuel papier afin de mieux répondre aux « attentes » des lecteurs et des annonceurs.

« On veut produire plus de contenu numérique. On a fait une réflexion complète sur le produit : qu'est-ce que ça veut dire la culture et sortir aujourd'hui, dit Nicolas Marin, PDG de Mishmash, le propriétaire de Voir. [...] Le papier nous demandait beaucoup d'efforts. On s'est penché sur ce qui fonctionne et ce que les annonceurs nous demandent. Nous sommes capables d'offrir un produit plus dynamique et plus durable de façon numérique, en ligne avec les attentes du marché. »

Au contraire de Voir, l'autre magazine de Mishmash, L'actualité, continuera d'être publié en édition papier et iPad à raison de douze éditions par an. Au contraire de Voir qui était gratuit, L'actualité est disponible par abonnement payant.

Depuis 2015, le magazine Voir a comme propriétaire XPND Capital, la firme d'investissement dirigée par Alexandre Taillefer. Lors de l'annonce de son investissement en 2015, M. Taillefer estimait que la version papier de Voir était là pour rester. « Je suis un défenseur de la version imprimée. Il y a toujours un marché pour ça. [...] On voit [la version imprimée] comme une dépense de marketing et de commercialisation », disait M. Taillefer en 2015.

La décision d'abandonner l'édition papier de Voir n'entraînera pas de pertes d'emploi chez les 45 employés de Mishmash.

S'il n'y aura plus d'édition mensuelle papier, Voir ne ferme pas la porte à des éditions spéciales papier à l'avenir, par exemple pour la rentrée culturelle. Voir n'entend pas pour l'instant avoir d'édition sur iPad. Sur ses plateformes numériques (site web optimisé pour le mobile, réseaux sociaux, infolettres), Voir couvrira davantage l'information locale et la consommation locale.

Mishmash n'a pas voulu indiquer si Voir et L'actualité étaient des magazines rentables. Mishmash étant une entreprise privée, elle n'a pas à dévoiler ses états financiers.

Le Devoir a rapporté en premier aujourd'hui la décision de Voir de cesser son édition papier. La Presse a également abandonné le papier le 1er janvier 2018.