Le Produit intérieur brut (PIB) a reculé de 4,6% au deuxième trimestre 2013 en Grèce contre 5,6% au premier trimestre 2013, a annoncé lundi l'Autorité des services statistiques grecques (Elstat), publiant la première estimation pour cette période.

«Selon les données disponibles, le PIB a reculé de 4,6% au deuxième trimestre de 2013 par rapport au deuxième trimestre de 2012», selon le communiqué de l'Autorité.

Cette estimation provisoire montre une poursuite mais aussi un ralentissement de la récession qui frappe depuis six ans le pays, plongé dans la crise de la dette.

Après une contraction du PIB de 6,4% en 2012, le gouvernement grec table sur un recul de 4,3% du PIB en 2013 alors que la reprise est prévue pour fin 2014 avec une croissance d'au moins de 0,2%, selon les prévisions du budget de l'État.

Le budget du gouvernement central, qui ne comprend pas le service de la dette et les dépenses des localités locales et des caisses de retraite, «a atteint un excédent primaire de 2,6 milliards d'euros, entre janvier et juillet 2013», a indiqué lundi le ministre adjoint aux Finances Christos Staïkouras.

Le ministre s'est félicité «de bons résultats du budget du gouvernement central, ce qui montre la tendance de l'amélioration des finances publiques», selon un communiqué publié par M. Staïkouras.

«Cette performance prouve que l'objectif pour atteindre un excédent primaire au budget du gouvernement général d'ici la fin de l'année est réalisable», poursuit ce texte.

La Grèce espère réaliser un excédent primaire en 2013 ce qui va lui permettre de commencer «la procédure pour alléger sa dette publique», rappelle le communiqué ministériel.

Toutefois, dimanche l'hebdomadaire allemand Der Spiegel, citant un document interne de la banque centrale allemande la Bundesbank, a indiqué qu'un nouveau plan d'aide devra être accordé au pays qui n'arrive pas à sortir de la crise malgré les prêts européens et du FMI.

La Grèce est soumise à une forte austérité depuis 2010 après l'explosion de la crise de la dette et son recours au mécanisme de sauvetage UE-FMI pour bénéficier des prêts internationaux et éviter la faillite.

Malgré la profonde récession qui a fait exploser le chômage, les créanciers du pays ont récemment salué «des progrès» réalisés par l'économie grecque et ont poursuivi le versement des prêts au pays.