Le groupe pharmaceutique britannique GlaxoSmithKline (GSK) va provisionner 3,4 milliards de dollars dans ses résultats du 4e trimestre pour faire face à des poursuites aux États-Unis contre son anti-diabétique Avandia.

Dans un communiqué publié à Londres, GSK a expliqué avoir pris cette décision après l'ouverture d'une enquête par le bureau du procureur du district du Colorado en raison de plaintes contre l'Avandia et «sur les pratiques de vente et de promotion» concernant ce médicament.

Plusieurs études ont montré que l'usage de l'Avandia, autorisé depuis 1999 aux États-Unis et 2000 dans l'UE, induisait un risque élevé de problèmes cardiovasculaires (y compris d'attaques cardiaques et cérébrales) pour les patients.

La controverse sur la sûreté de cet antidiabétique, qui faisait partie des médicaments vedettes de GSK, a déjà fait plonger ses ventes depuis trois ans.

Le comité des experts de l'Agence européenne des médicaments (EMA), chargé d'évaluer la sûreté des produits pharmaceutiques pour le compte de l'Union européenne, avait recommandé en septembre la suspension de l'autorisation de vente de l'Avandia dans l'UE.

L'EMA avait demandé aux médecins de ne plus le prescrire et de «réfléchir à des traitements alternatifs» avec les patients concernés.

La FDA, homologue américaine de l'EMA, qui s'était penchée dès cet été sur la sûreté de l'Avandia, avait simultanémnt décidé de restreindre très sévèrement l'usage du médicament aux Etats-Unis, sans aller toutefois jusqu'à l'interdire totalement.

GSK doit publier le 3 février ses résultats annuels, incorporant ceux du quatrième trimestre.

Vers 10H30, le titre GSK perdait 1,80% à la Bourse de Londres.