Le marché de la revente de maisons a un peu ralenti en décembre au Canada, surtout à Calgary et Edmonton, où règne un climat d'incertitude à cause de la baisse des prix du pétrole, a indiqué jeudi l'Association canadienne de l'immeuble (ACI).

Le nombre de maisons revendues au Canada a reculé de 5,8% en décembre par rapport au mois de novembre, et des déclins ont été observés dans près des deux tiers de tous les marchés locaux au pays.

Les chiffres pour Calgary et Edmonton ont reculé de 25%, tandis que l'activité a diminué d'environ 5% dans la région de Toronto.

L'économiste en chef de l'ACI, Gregory Klump, s'est dit peu étonné de voir que la confiance des consommateurs en Alberta s'était amoindrie le mois dernier, compte tenu de l'incertitude entourant le cours du pétrole, mais il a ajouté que les ventes à Calgary et à Edmonton «étaient vigoureuses durant toute l'année précédente avant de revenir à des niveaux moyens pour le mois de décembre».

Malgré de moins nombreuses ventes, l'indice des prix des propriétés de l'ACI a progressé de 5,38% en décembre, par rapport au même mois l'année précédente.

Le prix moyen national des propriétés vendues en décembre s'est établi à 405 233 $, en hausse de 3,8% par rapport au même mois un an plus tôt. Il s'agissait en outre de la plus faible augmentation à ce chapitre depuis mai 2013.

Le prix national moyen subit l'influence des marchés du Grand Vancouver et du Grand Toronto, qui sont les plus actifs et dispendieux au Canada, a noté l'association.

En excluant ces deux régions, le prix national moyen de décembre s'établit plutôt à 319 481 $, ce qui représente une hausse de 1,9% par rapport à l'année précédente.

Plus tôt cette semaine, la société de courtage immobilier Royal LePage a indiqué que les prix des maisons canadiennes devraient connaître une hausse relativement modeste de 2,9% en moyenne en 2015, leur appréciation montrant des signes de ralentissement partout au pays.

Toronto devrait connaître les plus importantes hausses de prix cette année, avec une progression estimée à 4,5%, a indiqué Royal LePage. Une telle croissance resterait malgré tout inférieure à celle de l'an dernier.

La deuxième plus forte hausse, soit 2,8%, devrait être observée à Vancouver, suivie d'un gain de 2,4% à Calgary.

Selon Royal LePage, certains facteurs économiques, notamment le plongeon du cours du pétrole brut, pourraient ralentir la croissance des prix, particulièrement dans l'Ouest canadien.