Selon les administrateurs des plans de garantie résidentiels, les problèmes actuels ne sont pas causés par de quelconques conflits d'intérêts, mais par des règles d'indemnisation trop restreintes.

«Ce n'est pas notre gestion qui est en cause, mais les limites de couverture, qui causent la frustration des propriétaires», soutient Ronald Ouimet, directeur adjoint de la garantie Abritat de l'Association provinciale des constructeurs d'habitation du Québec (APCHQ).

Les montants maximums d'indemnisation et les périodes de couverture pourraient être augmentés dans le cadre de la réforme en cours des plans de garantie, selon M. Ouimet, qui affirme avoir fait des suggestions en ce sens à la Régie du bâtiment. «Mais il faudrait s'assurer que le coût des primes n'augmente pas trop», dit-il.

7,4% de plaintes en 2012

En 2012, les trois programmes de garantie ont reçu 2100 plaintes, soit un taux de 7,4% en proportion des 28 000 certificats émis. Une performance acceptable, selon Ronald Ouimet, qui se désole du projet de Québec de créer un nouvel organisme pour la gestion des plans de garantie. «C'est dommage, parce qu'on croit faire un bon travail auprès de nos entrepreneurs pour améliorer la qualité», dit-il.

Pierre Hamel, directeur de directeur des affaires juridiques et gouvernementales de l'Association de la construction du Québec (ACQ), qui chapeaute le plan Qualité Habitation, comprend quant à lui que les consommateurs demandent une meilleure indépendance des plans de garantie. Mais il croit que les associations d'entrepreneurs pourraient continuer de jouer un rôle auprès du futur organisme indépendant. «On pourrait continuer d'assurer l'inspection des chantiers et de faire de l'accompagnement auprès de nos membres, dit M. Dubé. On croit que c'est la meilleure façon d'éviter les problèmes avant qu'ils ne surgissent. Le programme de garantie devrait devenir une assurance qualité.»