L'année 2008 a été la meilleure de l'histoire du manufacturier Dorel (T.DII.B) mais elle s'est terminée sur un quatrième trimestre plus corsé que les autres.

La compagnie montréalaise, qui fabrique notamment des vélos et sièges d'auto pour enfants, déclare un profit en baisse de 14% à 19,2 millions de dollars US ou 57 cents par action.Le chiffre d'affaires a toutefois augmenté de 4,6% à 479,9 millions et que la croissance interne dans les produits récréatifs est évaluée à 10%.

Le secteur des produits pour enfants a vu ses profits d'exploitation stagner à environ 26,3 millions en raison de ventes moins élevées, d'une gamme de produits moins payante et de coûts plus importants.

Au sein de la division récréative, l'acquisition des vélos Cannondale, des vêtements Sugo et de PTI Sports ont contribué à une hausse de profits de 31,4% à 43,3 millions. La croissance interne était au rendez-vous mais les marges ont été moins bonnes en raison de la gamme de produits disponibles. De plus, l'activité dans le vêtement engendre généralement une perte au quatrième trimestre en raison des saisons.

C'est dans l'univers du meuble que Dorel paie le gros prix pour la récession. Les profits d'exploitation de cette division ont tombé de 80,4% à 1,92 million parce que les détaillants ont fortement réduit leurs commandes afin d'écouler les stocks.

Dorel a conclu l'exercice 2008 avec des profits en hausse de 29% à 112,9 millions US, un record. Son chiffre d'affaires a progressé de 20,3% à 2,2 milliards. L'entreprise a dû composer avec des coûts plus importants en raisons des prix des matières premières mais le raffermissement du dollar américain lui a donné un coup de main.

«La hausse spectaculaire du prix des produits de base a exercé des pressions insoutenables durant la majeure partie de l'exercice et a nui au rendement de la plupart des unités d'exploitation, précise le PDG Martin Schwartz. Nous avons toutefois été en mesure de répercuter en partie la hausse du coût des intrants aux détaillants sans trop affaiblir la demande des consommateurs pour les produits Dorel dans les magasins.»

M. Schwartz déplore les stocks records qui se sont accumulés pendant le quatrième trimestre mais il ne semble pas trop s'inquiéter. «La majeure partie de nos stocks ne sont pas constitués de produits saisonniers ou de marchandise mode. C'est pourquoi nous considérons cette situation comme temporaire et déjà, au cours des deux premiers mois de 2009, le niveau des stocks a commencé à diminuer.»

Dorel explique que 2009 est déjà plus difficile mais qu'elle gagne des parts de marché. «Nous ne croyons pas que l'année sera aussi désastreuse que ne le laisse supposer la conjoncture des marchés», affirme Martin Schwartz.

L'action de Dorel gagnait 0,9% à 15,99 $ mercredi matin à la Bourse de Toronto.