La vaste réforme des impôts promise par l'administration Trump ne comportera finalement pas de taxe aux frontières, qui faisait craindre une guerre commerciale, selon un communiqué commun de l'administration Trump et des leaders républicains au Congrès.

«Nous sommes confiants dans le fait qu'il existe une vision commune sur la réforme des impôts», indique le communiqué signé par le secrétaire au Trésor Steven Mnuchin, mais aussi par le conseiller économique en chef de la Maison-Blanche Gary Cohn ainsi que les chefs des républicains à la Chambre Paul Ryan et au Sénat Mitch McConnell et les caciques des Commissions.

Le principe d'inclure des taxes d'ajustement aux frontières, que Steven Mnuchin avait déjà reconnu comme peu faisable, est «mis de côté», ce qui «un pas important en avant», a souligné la porte-parole de la Maison-Blanche, Sarah Huckabee Sanders.

L'idée, qui divisait les acteurs économiques craignant qu'elle pénalise la consommation, était de ne pas imposer les produits fabriqués aux États-Unis avant d'être exportés mais de taxer en revanche les produits ou les services importés.

Dans leur communiqué, l'administration et les responsables républicains au Congrès présentent un front uni pour une réforme «historique» des impôts  alors que les élus vont bientôt quitter Washington pour leur pause de l'été et que, vu le peu d'avancée jusqu'ici sur ce projet, certains conseillers à la Maison-Blanche avaient commencé à plaider pour des réductions d'impôts plus simples.

«Le plan est de réduire les taux d'imposition autant que possible» et de mettre la priorité «sur la permanence» de cette réforme fiscale, dit le texte.

«Nous croyons qu'il faut qu'il y ait un taux d'imposition plus faible pour les petites entreprises afin qu'elles puissent entrer en compétition avec les plus grandes et un taux plus faible aussi pour toutes les entreprises américaines pour qu'elles puissent être en concurrence avec les groupes étrangers», ajoute-t-on de même source.

Côté impôt sur le revenu, «nous avons toujours été d'accord pour qu'une réduction d'impôts pour les familles américaines soit au coeur de ce plan», dit encore le communiqué.

«Nous espérons que ce projet de loi passe devant les commissions cet automne», puis soit soumis au vote, les signataires appelant à la participation des élus d'opposition.

Le code fiscal américain, très complexe et qui fourmille de déductions diverses, n'a pas été réformé en profondeur depuis 1986.

Sa refonte est au coeur du plan de l'administration Trump pour faire accélérer la croissance à 3% alors que depuis la reprise à partir de 2010 elle n'a pas dépassé 2% annuellement en moyenne. Dans l'idée du ministre des finances Mnuchin, la perte des recettes entraînée par les réductions d'assiette fiscale serait compensée par la plus forte croissance apportant davantage de revenus fiscaux.