Les probabilités d'une réduction de l'aide de la Réserve fédérale américaine (Fed) ont augmenté avec les résultats du marché de l'emploi aux États-Unis, a estimé un responsable de la Fed lundi.

James Bullard, président de l'antenne régionale de la Fed de Saint Louis, a également plaidé pour que le Comité de politique monétaire de la Fed (FOMC) commence à «réduire légèrement» dès décembre les injections de liquidités dans le système financier.

«Au vu des seules données du marché du travail, la probabilité d'une réduction du rythme des achats d'actifs a augmenté», a déclaré M. Bullard dans un discours à Saint Louis (Missouri) évoquant les 85 milliards de dollars par mois que la Fed dépense en bons du Trésor notamment pour accroître les liquidités.

Le taux de chômage a reculé de 0,3 point en novembre aux États-Unis pour s'établir à 7%.

«Une petite réduction (de ces injections de liquidités) pourrait prendre acte de l'amélioration du marché du travail tout en fournissant au FOMC l'occasion de surveiller de près l'inflation pendant le premier semestre de 2014», a ajouté M. Bullard, qui est un membre votant du FOMC cette année.

Il a souligné aussi que le bas niveau d'inflation était «surprenant» et qu'il n'y avait pas d'explications évidentes à cela, alors que la Fed privilégie l'objectif d'une inflation autour de 2%. En octobre, l'inflation mesurée par l'indice des prix associé aux dépenses de consommation (PCE) n'était que de 0,7% sur un an.

«Si l'inflation ne revenait pas vers la cible (des 2%), le Comité pourrait faire une pause dans la réduction des achats lors des réunions suivantes», suggère-t-il.

M. Bullard a répété en outre qu'il était favorable à ce que la Fed tienne une conférence de presse après chaque réunion du FOMC et non pas une fois sur deux.