Exportation et développement Canada (EDC) a apporté une aide financière 12 fois plus importante aux entreprises du secteur du pétrole et du gaz naturel qu'à celles des technologies propres au cours des cinq dernières années, révèle une nouvelle étude.

Les conclusions des recherches du groupe Oil Change International, réalisées en partenariat avec d'autres organisations écologistes dont Équiterre et le Réseau action climat Canada, montrent que l'agence fédérale du crédit à l'exportation a allongé 62 milliards aux entreprises pétrolières et gazières de 2012 à 2017, comparativement à 5 milliards aux entreprises spécialisées en technologie propre.

Selon le gestionnaire du programme climatique et énergétique au sein de l'organisation Environmental Defence, Patrick Derochie, le Canada ne peut pas revendiquer d'un côté un rôle de chef de file dans le dossier climatique tout en versant de l'autre des milliards de dollars en financement « aux exploitants de combustibles fossiles pollueurs ».

Selon l'Organisation météorologique mondiale des Nations unies, la quantité de carbone et d'autres gaz à effet de serre dans l'atmosphère terrestre a atteint de nouveaux sommets en 2017.

Le gouvernement fédéral répète souvent que les technologies propres représentent une occasion d'affaires de 26 000 milliards dont le Canada profite, mais des organisations environnementalistes croient que le pays se tire dans le pied en dépensant plus d'argent pour encourager l'exploitation pétrolière.

Ottawa a annoncé cette semaine de nouveaux crédits d'impôt pour les entreprises qui investissent dans de nouveaux équipements, incluant les investissements dans les technologies propres, tout en reconnaissant qu'une partie de cette mesure mènerait à une augmentation des émissions de gaz à effet de serre.