Les cours pétroliers ont fini en légère baisse mardi, dans un marché n'osant pas se positionner au-dessus des 50 dollars le baril à deux jours de la réunion semestrielle de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP).

Le cours du baril de référence (WTI) pour livraison en juillet a cédé 23 cents à 49,10 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).

«Le marché a peur de finir au-dessus des 50 dollars», a déclaré Phil Flynn, de Price Futures Group.

Ce seuil a été franchi à la hausse pour la première fois de l'année jeudi. Mardi, au retour d'un week-end de trois jours, une poignée de nouvelles tentatives ont rapidement tourné court.

«Un peu d'inquiétude avant la réunion de l'OPEP et un dollar plus fort ont poussé les investisseurs à prendre des bénéfices», a précisé M. Flynn.

D'autres analystes ont estimé que des déclarations du ministre émirati du pétrole avaient poussé les cours à la baisse. Filmé lors de son arrivée à Vienne, Suhail al-Mazroui s'est dit à la fois «optimiste» sur l'issue de la réunion de l'OPEP jeudi et satisfait de voir le marché se repositionner en hausse.

«La réunion de l'OPEP pousse plutôt les cours à la baisse, soit parce que les participants ne vont arriver à rien, soit parce qu'il se dit que le nouveau ministre saoudien du Pétrole pourrait vouloir marquer son autorité et peut-être annoncer une hausse de la production», a déclaré pour sa part Bob Yawger, chez Mizuho Securities.

En outre, les cours de l'essence sont en baisse, ce qui est inhabituel alors que vient de s'ouvrir la saison des déplacements estivaux en voiture, et pèse sur les cours du pétrole, a ajouté M. Yawger.

Pour ce qui est du dollar, il a bénéficié d'un bon indicateur sur la consommation aux États-Unis, ce qui l'a conduit à monter face à un panier de devises, même si sa valeur par rapport à l'euro était stable.

En effet tout renforcement du dollar rend les achats plus onéreux pour les investisseurs munis d'autres devises car les échanges sont libellés en billets verts.