Aluminerie Alouette investit 10 millions de dollars dans la construction d'un pavillon universitaire à Sept-Îles.

L'aluminerie, qui appartient à Rio Tinto Alcan, Investissement Québec et trois autres actionnaires, avait pris cet engagement en octobre 2011 en échange d'un bloc d'énergie de 500 mégawatts nécessaire à la réalisation d'une troisième salle de cuve.

2700 mètres carrés

Le pavillon universitaire Alouette comptera 2700 mètres carrés répartis sur trois niveaux. Connecté au Cégep de Sept-Îles par une passerelle, il disposera d'une capacité d'accueil de 400 étudiants.

Les cours seront donnés par l'Université du Québec à Chicoutimi, présente à Sept-Îles depuis 40 ans. Actuellement, l'équivalent d'environ 125 étudiants temps plein fréquente le Centre d'études universitaires de l'Est de la Côte-Nord.

Le projet d'expansion de l'aluminerie, d'une valeur de 2 milliards, ne s'est toujours pas concrétisé en raison d'une conjoncture défavorable qui garde le prix de l'aluminium trop bas pour rentabiliser l'investissement.

Alouette a jusqu'en 2019 pour commencer l'exploitation des premières cuves de la phase 3 en vertu de l'entente avec le gouvernement, a précisé dans un entretien téléphonique André Martel, président et chef de la direction de l'aluminerie de Sept-Îles.

Un investissement qui se fait attendre

Même à un prix inférieur à 1800$US la tonne, comme on voit actuellement, Alouette demeure rentable, a soutenu M. Martel, mais la marge est mince. «On doit remettre en question toutes nos dépenses d'investissement et nos dépenses régulières», a-t-il dit.

Dans un discours prononcé à Moscou en septembre 2012, Jacynthe Côté, chef de la direction de Rio Tinto Alcan, a affirmé qu'environ 30% des fonderies d'aluminium dans le monde perdent de l'argent quand la tonne se vend entre 1800 et 2000$US.

Les prix restent bas en raison de l'augmentation rapide de la capacité de production de l'industrie, ces dernières années. La demande, quoique en croissance, n'a pas suivi le même rythme.