Les cours du pétrole ont terminé en hausse à New York vendredi, profitant du repli du dollar face à l'euro mais aussi du soulagement généré par le ralentissement moins prononcé qu'attendu de la croissance de la Chine, deuxième consommateur mondial de brut.

Le baril de «light sweet crude» (WTI) pour livraison en août a pris 1,02$ à 87,10$ par rapport à la clôture de jeudi, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).

Les prix de l'or noir ont essayé de rebondir après leur baisse d'hier, motivée par les commentaires décevants de la Réserve fédérale américaine (Fed), a expliqué Rich Ilczyszyn, de iitrader.com.

En effet, la publication des minutes de la dernière rencontre du Comité de politique monétaire de la Fed a montré que l'institution n'était toujours pas décidée à lancer une nouvelle mesure d'assouplissement quantitatif, ce qui a freiné l'appétit pour le billet vert, a indiqué l'analyste.

«La Fed a cassé le renforcement du dollar hier», a résumé M. Ilczyszyn, selon qui le baril «pourrait peut-être avoir atteint un plus bas» et être e train d'amorcer un rebond vers le seuil des 100$.

Également, le marché est «toujours porté par des risques géopolitiques», a-t-il noté à propos des sanctions américaines contre l'Iran.

Le Trésor américain a annoncé jeudi le renforcement de ses sanctions financières contre plus de 50 entités en Iran. Il s'agit notamment d'entreprises d'Etat liées aux Forces armées iraniennes et aux Gardiens de la Révolution que Washington accuse de participer au programme nucléaire controversé de Téhéran.

En outre, les investisseurs ont salué des statistiques chinoises qui n'ont pas été «si décevantes que cela, tout en étant assez faibles pour que le gouvernement chinois n'ait pas d'autre choix que de mettre sur pied un nouveau plan de relance via sa banque centrale», a dit John Kilduff, d'Again Capital.

Le gouvernement chinois a annoncé que la croissance du produit intérieur brut (PIB) de la Chine était tombée à 7,6% au deuxième trimestre, contre 8,1% au premier, enregistrant son plus bas niveau en plus de trois ans, notamment en raison des difficultés économiques de la zone euro, un important partenaire commercial du géant asiatique.