Les prix du pétrole ont nettement augmenté à New York vendredi, à la veille de l'élection présidentielle au Nigeria, premier producteur de brut d'Afrique, soutenus également par des indicateurs positifs aux États-Unis.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en mai a terminé à 109,66 $, en progression de 1,55 $ par rapport à la veille.

En baisse à l'ouverture des échanges à la criée à New York, les cours sont repartis à la hausse après la publication de statistiques économiques aux États-Unis.

Les chiffres ont dans l'ensemble rassuré les investisseurs sur la bonne santé du premier consommateur d'or noir de la planète: hausse de la production industrielle du pays, accélération surprise de l'activité industrielle dans la région de New York et amélioration de la confiance des ménages.

Au fil de la journée, le marché pétrolier a porté son attention vers le Nigeria, où les électeurs sont appelés à élire samedi leur président. Premier producteur de brut du continent africain, huitième exportateur mondial, le pays a été le théâtre de violences, souvent dirigées contre les installations pétrolières du delta du Niger.

Après plusieurs mois de troubles dans le monde arabe, «cela revient à se demander qui sera le prochain. Comme c'est un pays producteur, il faut surveiller le Nigeria: l'incertitude politique n'est pas source de stabilité pour les prix», a commenté Rich Ilczysyn, de la maison de courtage Lind-Waldock.

Plus généralement, «tant que la crise en Libye et au Moyen-Orient n'est pas résolue, il se peut que le marché ne connaisse pas de mouvement marqué sous les 105 $ le baril», a-t-il ajouté.