Les gouverneurs des Etats du Montana et du Dakota du Nord ont demandé mercredi à des producteurs américains de pétrole de faire pression sur le géant canadien TransCanada (T.TRP) pour que du pétrole américain puisse transiter par un pipeline que l'entreprise prévoit construire entre l'Alaska et la côte du golfe du Mexique.

TransCanada espère lancer dès cette année la construction du pipeline Keystone XL, qui s'étirera sur 3000 kilomètres. Ce projet s'inscrit dans le cadre d'un investissement de 12 milliards $ consenti par l'entreprise pour commercialiser le pétrole extrait des sables bitumineux de l'Alberta.

Mais le Montana menace de paralyser le pipeline - qui doit traverser son territoire sur 450 kilomètres - si TransCanada n'offre pas une «rampe d'accès» aux producteurs pétroliers de l'ouest du Dakota du Nord et de l'est du Montana.

Un dirigeant de TransCanada a indiqué le mois dernier au gouverneur du Montana, Brian Schweitzer, qu'il ne semblait y avoir qu'un intérêt limité envers une telle rampe.

En réponse, M. Schweitzer et son homologue du Dakota du Nord, John Hoeven, ont demandé aux producteurs américains de pétrole de rencontrer TransCanada. La rencontre doit avoir lieu mercredi à Billings, au Montana.

Le pipeline doit notamment traverser la formation de Bakken, qui renferme environ 3,65 milliards de barils de brut sous le Montana, le Dakota du Nord et la Saskatchewan.

En comparaison, les sables bitumineux contiendraient 1700 milliards de barils. Certaines entreprises ont signé avec TransCanada des ententes à long terme par lesquelles elles s'engagent à expédier jusqu'à 900 000 barils par jour.