Le groupe américain de services pétroliers Halliburton a annoncé vendredi un bénéfice net de 262 millions de dollars au troisième trimestre, publiant des résultats meilleurs que prévu même si sa rentabilité a souffert, surtout en Amérique du Nord.

Un an plus tôt, il avait enregistré une perte nette de 21 millions de dollars, à cause d'ouragans, et de 672 millions de dollars sans éléments exceptionnels.

Au troisième trimestre, son bénéfice par action a atteint 29 cents, soit légèrement mieux que prévu par les analystes (26 cents). C'est cependant beaucoup moins qu'il y a un an (76 cents).

Son chiffre d'affaires s'est établi à 3,588 milliards de dollars, en baisse de 26% par rapport au troisième trimestre 2008.

Le groupe a expliqué cette baisse des ventes par un recul de l'activité en Amérique du Nord, touchée par la récession économique. C'est toutefois mieux que les attentes (3,42 milliards).

La rentabilité du groupe traverse une période très délicate, son bénéfice opérationnel ayant été divisé par deux à 474 millions de dollars au troisième trimestre sur un an.

«Je suis satisfait de ces résultats, mais les dynamiques de marché sont restées difficiles en Amérique du Nord au troisième trimestre», a reconnu le PDG Dave Lesar, dans le communiqué.

Toutes les régions du monde ont connu un ralentissement, mais en Amérique du Nord les revenus ont perdu 42,8% à 1,285 milliard et la marge opérationnelle a dégringolé de 93,5% à 37 millions de dollars, en raison de la baisse des prix.

Dans cette région, le groupe a pâti principalement d'une «faible demande du fait de la baisse des cours du gaz», qui ont chuté depuis leur plus haut atteint à l'été 2008, pénalisant la demande de ses clients, a expliqué M. Lesar lors d'une conférence téléphonique.

À l'international, qui représente 64% de l'activité, les ventes ont progressé par rapport au deuxième trimestre 2009, notamment en Russie et au Brésil où le groupe a signé un contrat de forage pour cinq ans de 190 millions de dollars, a souligné le PDG.

Mark Brown, analyste chez Pritchard Capital, veut retenir «les solides revenus et marges à l'international», même si pour lui les chiffres en Amérique du nord sont décevants.

Les prochains mois s'annoncent tout de même difficiles, le groupe tablant sur des marges «sous pression» en Amérique du Nord au quatrième trimestre, du fait notamment des conditions météorologiques (hiver) et de la prudence des clients.

Mais le PDG s'est dit «plus confiant dans les perspectives des marchés internationaux qu'il ne l'était le trimestre précédent».

Pour Rory Sabino analyste chez ICAP Equities «bien que la concurrence soit féroce, Halliburton est très bien positionné dans cet environnement étant donné sa capacité à écouler ses produits».

«Malgré les habituels problèmes saisonniers au quatrième trimestre, les marges semblent s'être stabilisées et c'est ce genre de point d'inflexion qui poussent les investisseurs à acheter des valeurs parapétrolières», a-t-il ajouté.

Les investisseurs saluaient cette publication, l'action Halliburton prenant 3,28% à 30,83$ à Wall Street vers 11h30T.