Le groupe minier canadien Cameco, premier producteur mondial d'uranium, a annoncé mercredi un bénéfice net stable au deuxième trimestre (+ 1%), de moins bons résultats dans les secteurs de l'uranium et de l'or éclipsant les bonnes performances dans l'électricité.

En excluant les éléments exceptionnels comme les pertes dans les instruments financier, le bénéfice net s'est établi à 140 millions de dollars canadiens (127 millions USD) pour la période de trois mois achevée le 30 juin, contre 139 millions de dollars il y a un an, a indiqué le groupe dans un communiqué.

Par action, le bénéfice net est ressorti à 0,36 dollar canadien, contre 0,39 dollar au deuxième trimestre 2008.

Pour l'ensemble du premier semestre de l'année, le groupe basé à Saskatoon (Saskatchewan, centre) a enregistré un recul de son bénéfice net de 20%, «en raison de plus petits bénéfices dans le secteur de l'uranium et de l'or, partiellement compensés par de plus hauts résultats dans les carburants et l'électricité.»

Le groupe prévoit que les coûts de l'uranium qu'il produit vont se maintenir pour le reste de l'année en hausse de 5% à 10%, mais de +20% à +25% si l'on tient compte des achats extérieurs qu'il prévoit de faire, car ceux-ci se feront «à un prix beaucoup plus élevé» que ses propres coûts de production.

Cameco a précisé en outre que le secteur aurifère avait pâti d'une baisse de production globale et d'une hausse des coûts d'opération depuis le début de l'année.

Le chiffre d'affaires de Cameco a gagné 25% au deuxième trimestre, à 774 millions de dollars de dollars (703 millions USD), contre 620 millions à la même période en 2008.

Cameco détient 31,6% du consortium Bruce Power qui exploite une centrale nucléaire en Ontario et environ 53% de Centerra Gold, qui possède deux mines d'or, l'une au Kirghizistan, l'autre en Mongolie.

Le groupe canadien a d'ailleurs indiqué avoir cédé lundi au gouvernement kirghize 33% de ses parts dans Centerra Gold, ne conservant plus que 38% des actions. Cameco a précisé avoir toutefois gardé plus de la majorité des droits de vote au conseil d'administration.