De sérieux problèmes d'approvisionnement sont à prévoir en ce qui concerne plusieurs métaux et minéraux, ce qui fera grimper leurs cours à de nouveaux sommets, selon un document rendu public mardi par la firme de services professionnels Ernst & Young.

De nombreuses sociétés minières ont essentiellement cessé leurs activités d'exploration, décision qui donnera lieu à des pénuries dans quelques années, au moment de la reprise de l'économie mondiale, affirme Ernst & Young.

En raison de la diminution du nombre de mines existantes et de la durée de temps nécessaire pour mettre en branle de nouveaux projets, les prix pourraient atteindre des sommets sans précédent.

Dans l'ensemble, les sociétés minières refusent actuellement de prendre des risques, observe Tom Whelan, responsable du secteur minier canadien chez Ernst & Young.

 «Cela est logique, bien sûr, mais cette histoire présente une autre facette, c'est-à-dire l'inévitable bousculade pour des ressources peu abondantes au moment de la reprise économique mondiale», a indiqué M. Whelan.

Dans son document, Ernst & Young constate par ailleurs que la récession a scindé l'industrie minière canadienne en trois camps: les opportunistes, les innovateurs et les survivants.

Les grandes sociétés minières présentant de solides résultats financiers se retrouvent habituellement dans le camp des opportunistes, à la recherche d'acquisitions à petit prix, indique la firme. Les joueurs de milieu de peloton figurent généralement parmi les innovateurs, soucieux de trouver des solutions afin de survivre, tandis que les entreprises minières de second rang sont du groupe des survivants, qui cherchent essentiellement à conserver leur argent.