Jean Coutu (T.PJC.A) veut réduire le temps d'attente de ses clients au comptoir des ordonnances.

Ordonnances: Jean Coutu veut réduire le temps d'attente dans ses pharmacies

Chaque succursale Jean Coutu exécute en moyenne plus de 600 ordonnances par jour, un chiffre qui continue de croître chaque année. Durant les périodes de pointe, les salles d'attente débordent dans certaines pharmacies, un problème que vivent également les autres chaînes.

«Évidemment, nous devrons être plus efficaces à l'avenir», a déclaré jeudi le président et chef de la direction du détaillant de Longueuil, François J. Coutu, au cours d'une téléconférence avec les analystes financiers.

Si le temps d'attente devient trop long, les clients pourraient décider d'aller voir ailleurs, a reconnu le dirigeant.

L'entreprise a d'ailleurs annoncé jeudi le lancement de son nouveau service de notification «C'est prêt!». Celui-ci permet d'aviser les clients des pharmacies participantes, par message texte ou courriel, lorsque leurs médicaments sont prêts à être récupérés au comptoir des ordonnances.

Jean Coutu a précisé que le service sera particulièrement utile aux clients qui commandent leurs médicaments à l'avance et à ceux qui veulent faire des achats ailleurs dans la pharmacie pendant le temps d'attente.

Résultats

Au troisième trimestre, qui a pris fin le 1er décembre, les profits nets de Jean Coutu ont atteint 56,2 millions de dollars (26 cents par action), en hausse de 8,7 % par rapport aux 51,7 millions de dollars (23 cents par action) dégagés pendant la même période de l'an dernier.

Ces résultats sont conformes aux attentes des analystes financiers.

Le chiffre d'affaires s'est établi à 716,6 millions de dollars, en hausse de 2,4 % Les ventes de Jean Coutu à ses pharmacies ont progressé de 0,6 % pour la section pharmaceutique et de 4,7 % pour la section commerciale.

La croissance de la section pharmaceutique est ralentie par l'arrivée de nouveaux médicaments génériques, moins chers que les médicaments d'origine, et par la diminution des prix des génériques décrétée par les gouvernements au cours des dernières années.

Notons que l'effet positif sur les ventes de la saison de la grippe, qui est particulièrement virulente cette année, ne se fera sentir qu'au prochain trimestre de Jean Coutu, qui se terminera à la fin février.

L'entreprise compte par ailleurs profiter de la fin de la «règle des 15 ans», la semaine prochaine. Cette politique obligeait le gouvernement à acheter des médicaments d'origine même après l'expiration des brevets afin de favoriser le développement de l'industrie pharmaceutique au Québec.

Dorénavant, pour 62 médicaments, dont le Crestor (cholestérol) et le Plavix (circulation sanguine), Québec ne remboursera que l'équivalent générique.

Ce changement réduira les revenus des pharmacies, mais augmentera ceux de la filiale de fabrication de génériques de Jean Coutu, Pro Doc.

Un autre changement à venir nuira toutefois aux pharmacies et aux fabricants de génériques. La Colombie-Britannique a récemment annoncé son intention de plafonner le prix des médicaments génériques à 20 pour cent du prix des médicaments d'origine correspondants, et ce, à partir de 2014.

Le Québec, où le plafond est actuellement de 25 pour cent, adoptera sans doute cette nouvelle diminution des prix. En 2010, un générique pouvait coûter jusqu'à 50 pour cent du prix du médicament d'origine correspondant.

L'action de Jean Coutu a gagné 2,5 pour cent jeudi pour clôturer à 14,57 $, à la Bourse de Toronto.