Alimentation Couche-Tard a déposé une poursuite de 250 000$ contre François Meloche et Bâtirente pour propos mensongers et diffamatoires.

Le 29 septembre dernier, François Meloche, gestionnaire des risques pour le comité de retraite des syndiqués de la CSN Bâtirente, a envoyé un courriel à certains actionnaires de Couche-Tard ainsi qu'à des gestionnaires de comptes et des analystes financiers les mettant en garde contre le risque réputationnel que court la société cotée en Bourse en raison de ses agissements dans le cadre de la campagne de syndicalisation des dépanneurs menée par la centrale syndicale CSN depuis près d'un an.

Dans son courriel, M. Meloche fait allusion à la fermeture de deux dépanneurs syndiqués (6430, rue Saint-Denis et 2500, rue Jean-Talon Est) et à la vidéo du patron de Couche-Tard, Alain Bouchard, dans laquelle il mettait en garde ses employés des risques à se syndiquer.

Couche-Tard, dans sa poursuite, rétorque que les deux dépanneurs qu'elle a fermés l'ont été pour des motifs économiques et non pas antisyndicaux. De plus, elle rappelle que la Commission des relations du travail a conclu récemment que l'employeur avait le droit de fermer un établissement pour quelque raison que ce soit, en vertu de son droit de gérance.

«L'objectif de ce courriel était d'imposer à Couche-Tard une étiquette antisyndicale dans le but de ternir son image», peut-on lire dans le document déposé au palais de justice de Montréal.

Bâtirente, qui détient 22 000 actions de Couche-Tard de catégorie B, réserve ses commentaires pour plus tard, dit Guylaine Proulx, sa responsable des communications.

- Avec Francis Vailles