L'entreprise américaine de dépanneurs Casey's General Store (CASY) n'écarte pas de négocier avec son prétendant Alimentation Couche-Tard (T.ATD.B), mais pas avant qu'il majore son offre d'achat à un niveau qu'il juge «acceptable».

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Dans une nouvelle lettre envoyée hier à Couche-Tard, le président de Casey's, Robert Myers, affirme qu'en fonction de ses «responsabilités fiduciaires», le conseil d'administration du détaillant est prêt à «étendre à toute partie intéressée la possibilité de discuter d'une éventuelle transaction, à condition que le point de départ de telles discussions soit acceptable».

Mais pour le moment, poursuit M. Myers, «nous considérons que votre offre à 38,50$US par action est inadéquate et trop conditionnelle pour servir de base de discussions».

Rappelons que l'offre d'achat de Couche-Tard, lancée à 36$US par action en avril dernier, a été systématiquement boudée par Casey's même après deux augmentations.

En contrepartie, depuis une semaine, Casey's a entrepris des négociations avec le principal concurrent de Couche-Tard aux États-Unis, le groupe 7-Eleven, à la suite de son offre annoncée à 40$US l'action.

Aussi, ces négociations de Casey's ont été amorcées deux semaines avant son assemblée d'actionnaires du 23 septembre prochain. Et durant laquelle Couche-Tard a déjà inscrit un vote d'actionnaires sur un remplacement complet du conseil d'administration de Casey's.

D'ailleurs, dans sa lettre d'hier, Casey's rejette la demande récente de Couche-Tard de retarder de «deux à trois semaines» son assemblée d'actionnaires.

Couche-Tard a réclamé ce délai afin de pouvoir réviser sa dernière offre si Casey's lui ouvrait ses livres comptables au même titre qu'il l'a fait avec le concurrent 7-Eleven.

Mais à ce propos, hier, Casey's a réitéré ses critiques envers la «crédibilité» de Couche-Tard dans sa démarche d'offre d'achat, tant pour les «nombreuses conditions» qu'elle comporte que pour sa «capacité financière douteuse» à conclure une telle transaction.