Le ministre fédéral des Ressources naturelles, Greg Rickford, juge que le Canada doit élargir son marché pour le pétrole brut, dans un contexte où le nouvel accord sur le programme nucléaire de l'Iran devrait augmenter l'offre pétrolière de ce pays dans le commerce international.

Lors d'une conférence de presse à l'occasion de la conférence annuelle des ministres canadiens responsables de l'énergie et des mines, lundi à Halifax, le ministre Rickford a estimé que l'accès au marché n'était pas une priorité, mais bien une obligation.

Le Canada est en bonne position pour élargir son marché, compte tenu de sa stabilité politique et économique, a estimé M. Rickford.

«Le Canada a un avantage économique et politique sur les autres pays exportateurs de produits pétroliers. Toutefois, nous ne devons pas nous reposer sur nos lauriers. Nous devons nous assurer que nous pouvons approvisionner un marché au-delà de ce que nous faisons actuellement», a-t-il dit.

Ottawa est à l'oeuvre en ce sens, a-t-il ajouté, en rappelant l'ajout récent de huit marchés d'exportation pour le pétrole brut canadien, dont l'Espagne, la France et Hong Kong.

Lors d'un discours prononcé lundi après-midi, le ministre Rickford a souligné que les exportations de pétrole brut du Canada avaient crû de 81 pour cent entre 2005 et 2014. «En Italie, la valeur des importations canadiennes a presque sextuplé en 2014 par rapport à 2013. La part canadienne dans les importations de pétrole brut en Italie est dorénavant supérieure à trois pour cent», a-t-il précisé.

M. Rickford a aussi souligné les nouvelles mesures annoncées en mai 2014 visant à renforcer le système de sécurité des pipelines au Canada. Il a rappelé la responsabilité absolue des exploitants de pipelines réglementés par l'Office nationale de l'énergie. La sécurité des pipelines était une des priorités du gouvernement alors qu'il tente toujours de convaincre l'administration américaine d'approuver le projet Keystone XL.

Keystone est un projet de TransCanada dont l'objectif est d'acheminer le pétrole extrait des sables bitumineux de l'Alberta vers les raffineries du sud des États-Unis. Le projet cause des frictions entre les deux pays. Le Canada, qui dépend des États-Unis pour 97 pour cent de ses exportations énergétiques, dit avoir besoin d'infrastructures pour exporter sa production pétrolière en pleine croissance.