Un consommateur canadien sur cinq a été victime de fraude sur carte de crédit après avoir accepté une offre en ligne ou par téléphone.

Un sondage Ipsos Reid réalisé pour la firme de crédit Visa et rendu public mercredi indique en effet que 20% des titulaires d'une carte de crédit ont ainsi été victimes de transactions non autorisées portées à leur carte de crédit.

L'Union des consommateurs s'est dite surprise de l'ampleur du phénomène mais croit que cela peut s'expliquer par la croissance des ventes à distance, particulièrement par internet.

Ces fraudes prennent notamment la forme d'un consentement par défaut obtenu par le biais de cases cochées d'avance ou d'une offre comprenant des détails cachés dans les conditions. Les fraudeurs rendent ensuite les annulations ou les retours difficiles.

Selon l'Union des consommateurs, il n'est pas rare de retrouver des offres très compliquées, qui semblent rédigées expressément pour semer la confusion ou pour décourager le consommateur de lire tous les détails qui y sont rattachés.

Les victimes peuvent parfois se retrouver dans un cycle de frais récurrents pour des produits et des services qu'ils ne veulent pas.

Une des tactiques privilégiées par les fraudeurs sur internet est celle des cases déjà cochées. Il faut porter une attention à ce que ces cases comportent avant de soumettre les renseignements sur sa carte de crédit car elles peuvent forcer le client à respecter des obligations qu'il ne souhaite aucunement, à moins qu'il ne modifie lui-même la case.

Pourtant, le sondage démontre que plus des trois quarts des Canadiens sont au courant de l'existence de ces pratiques.

L'Union des consommateurs rappelle que la meilleure façon de se prémunir contre ce type de fraude est d'abord de se méfier de toute offre trop alléchante, de bien lire et comprendre les conditions entourant une offre avant de l'accepter, et d'examiner attentivement son relevé de carte de crédit sur réception afin de s'assurer qu'il ne comporte aucune transaction non autorisée.

Si une telle transaction apparaît sur le relevé mensuel, l'organisme rappelle que la Loi sur la protection des consommateurs protège très bien les Québécois en matière de vente à distance. Les consomateurs québécois ont ainsi la possibilité de signaler la fraude à la compagnie émettrice de leur carte et lui demander de rappeler le paiement. À défaut d'obtenir gain de cause, ils peuvent également s'adresser à l'Office de protection du consommateur.

Le sondage Ipsos Reid a été mené auprès de 1013 Canadiens entre le 8 et le 15 juillet dernier. La marge d'erreur est de plus ou moins 3,1%, 19 fois sur 20.