Le patron ne veut plus de vos services? Au suivant, disent les Canadiens, qui ont davantage confiance en leurs aptitudes professionnelles. Pas moins de 75% d'entre eux estiment avoir les compétences nécessaires pour se trouver un nouvel emploi aussi intéressant que leur poste actuel, selon un sondage du gouvernement fédéral que La Presse Affaires a obtenu.

La confiance règne particulièrement au Québec, où 82% des répondants estiment avoir la formation professionnelle nécessaire afin de dénicher un travail aussi sinon plus intéressant que leur emploi actuel. La province où les travailleurs ont le plus confiance en leurs aptitudes? La Colombie-Britannique, où 84% des répondants sont satisfaits de leur formation.

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Avec une telle foi en leur formation, il n'est pas étonnant que les Canadiens soient hésitants à retourner sur les bancs d'école. Selon le sondage réalisé par Ipsos Reid pour le compte de Ressources humaines et Développement des compétences Canada, 57% des Canadiens ne retourneraient pas aux études pour parfaire leur formation, par manque d'intérêt (36%) ou par manque de ressources financières (21%).

Parmi les 39% de sondés qui envisageraient un retour à l'école, 23% étudieraient à temps partiel et 16% à temps plein.

Ottawa rassuré

S'ils étaient à la recherche d'un emploi, 74% des Canadiens auraient recours à une formation liée à leur emploi et 48% à une mesure d'aide pour démarrer une entreprise. Un enthousiasme qui rassure la ministre fédérale Diane Finley. «Nous ne pouvons pas faire de choix à la place des gens, mais il y a plusieurs mesures offertes aux gens qui se cherchent un emploi, dit la ministre des Ressources humaines et du Développement des compétences. Nous offrons aussi beaucoup de flexibilité aux provinces pour leurs propres programmes.»

La ministre Finley, qui a participé à une réunion des ministres du Travail du G20 la semaine dernière à Washington, est satisfaite de la situation de l'emploi au pays.

Le Canada, un leader ?

«Les experts avaient prévu que le taux de chômage serait de 10% ou moins, dit la ministre conservatrice. Dans les circonstances, je suis très heureuse que le taux de chômage soit à 8,2%. À Washington, les autres pays ont dit que le Canada est clairement le leader dans le processus de renouvellement de sa main-d'oeuvre. Même durant une récession, il y a des régions où nous n'avons pas assez de gens avec les compétences nécessaires pour occuper certains emplois. C'est notre but d'aider les personnes à acquérir ces compétences afin d'éliminer la sous-qualification. Malheureusement, parfois, les emplois perdus ne reviennent pas.»

Le sondage du gouvernement fédéral a été mené en octobre dernier auprès de 1003 Canadiens. Sa marge d'erreur est de 3,1%, 19 fois sur 20. Le sondage ainsi qu'une série de groupes de discussion tenus dans cinq villes du pays, dont Trois-Rivières, ont coûté 80 475$ au gouvernement fédéral.

Avec la collaboration de William Leclerc

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Pas de déménagement!

L'un des obstacles les plus importants pour se trouver un emploi au Canada? Le camion de déménagement. Pour 68% des Canadiens, un déménagement dans une autre ville est un obstacle dans la recherche d'emploi. Mais 30% des Canadiens ne verraient pas de problème à changer de ville pour se trouver un nouvel emploi. La proportion de répondants prêts à déménager pour des raisons professionnelles atteint 38% au Québec, selon un sondage du gouvernement fédéra. - Vincent Brousseau Pouliot