Le gouverneur de la Banque du Canada, Mark Carney, affirme qu'il ne s'en remettra à des politiques monétaires non traditionnelles - en l'occurrence des mesures d'assouplissement quantitatif ou d'assouplissement direct du crédit - que si cela s'avère absolument nécessaire.

Devant le Comité permanent des finances de la Chambre des communes, à Ottawa, M. Carney a assuré mardi ne pas avoir l'intention d'adopter de nouvelles mesures pour encourager le crédit et l'emprunt, à moins que les conditions économiques n'empirent.

«Je veux être absolument clair: la Banque du Canada n'a absolument aucun intérêt à utiliser une stratégie qui n'est pas nécessaire», a-t-il déclaré aux membres du comité.

La semaine dernière, la banque centrale a nettement revu à la baisse ses prévisions pour l'économie, affirmant que la croissance était en bonne voie de ralentir de trois pour cent cette année, soit plus du double du recul projeté en janvier.

Mardi, M. Carney a expliqué devant le comité parlementaire que la nouvelle prévision avait été nécessaire parce que les États-Unis et l'Europe avaient agi plus lentement que prévu pour faire face à la crise financière.

Les nouvelles perspectives, plus pessimistes, reposent même sur la supposition que les États-Unis et l'Europe agiront rapidement et efficacement pour régler les problèmes du système financier.

Les observateurs auront une première indication du sérieux des États-Unis lundi prochain, alors que Washington rendra public son bulletin sur les 19 plus importantes banques au pays, a affirmé M. Carney.