Les dirigeants du syndicat des Travailleurs canadiens de l'automobile (TCA) se montrent de plus en plus conciliants, alors qu'ils attendent de connaître quel avenir réservera General Motors (GM) à ses opérations canadiennes.

Chris Buckley, président de la section 222 des TCA, se dit préoccupé par la possibilité que le constructeur américain se retire du pays, ce qui, selon lui, affecterait environ quelque 12 000 travailleurs ainsi que des centaines de milliers d'emplois indirects.

M. Buckley craint aussi que GM augmente la cadence de ses compressions au Canada, à la suite de la réunion du conseil d'administration du géant de l'automobile, mardi, à Detroit.

Il voit également comme un mauvais présage les estimations de ventes de voitures aux États-Unis rendues publiques lundi. Selon ces données, les ventes de GM ont été en baisse de 39% en janvier, cela constituant un 14e recul mensuel de suite pour le constructeur.

M. Buckley a dit vouloir parler aux dirigeants de GM dès que possible afin de leur faire savoir que le syndicat est disposé à faire partie de la solution aux problèmes de l'entreprise.

Les TCA continuent de faire pression auprès du gouvernement fédéral afin qu'il accorde des prêts garantis à GM, en autant que ces prêts soient conditionnels au maintien en place des opérations canadiennes du constructeur.

«En tant que syndicat, il est contraire à la logique de faire abstraction de cette crise. Nous comprenons qu'il s'agit d'une situation terrible, et si nous choisissons d'ignorer cette crise, il est possible que General Motors se retire du Canada», a déclaré M. Buckley lors d'un entretien, mardi.

«Nous n'allons pas leur donner de raison de se retirer du Canada», a-t-il ajouté.