Le numéro deux mondial des poids lourds, le suédois Volvo Group, a annoncé mardi le lancement d'un plan de restructuration d'un coût d'«environ 5 milliards de couronnes» (près de 830 millions de dollars) sur deux ans.

«Le programme comprend à la fois la réduction des effectifs dans l'encadrement et chez les consultants, et des améliorations de la productivité dans l'appareil industriel mondial», a indiqué Volvo dans un communiqué, sans chiffrer le nombre d'emplois visés.

Volvo, qui fabrique aussi des bus, des engins de chantier et des moteurs, a indiqué que cette restructuration toucherait principalement sa branche poids lourds.

Il prévoit que «la majorité des charges de restructuration toucheront le résultat opérationnel au cours de 2014» et que «les économies réalisées s'élèveront à environ 4 milliards de couronnes par an (...) en produisant leur plein effet d'ici à la fin 2015».

Les résultats de Volvo ont été décevants depuis environ un an, et même abouti à une perte nette au premier trimestre 2013.

En janvier, le groupe a annoncé une alliance avec le chinois Dongfeng dans le but de former le numéro un mondial, devant l'allemand Daimler.

Il emploie 112 000 personnes dans le monde, dont 16.000 intérimaires et consultants.

Pour la CFDT, cette réorganisation, qui «devrait impacter principalement l'activité camion du groupe», a pour périmètre les 120 000 salariés, CDI, CDD, intérimaires et prestataires du groupe». Cette annonce, ajoute le syndicat dans un communiqué reçu à Paris, «est un véritable séisme pour Renault Trucks SAS» et «va à l'opposé de ce qu'il faut faire !»

«Nos fonctions supports vont faire les frais de décisions commerciales et organisationnelles inappropriées», estime en effet le syndicat.

Il demande «la mise en place d'une nouvelle dynamique commerciale et d'une organisation du réseau permettant l'atteinte des objectifs de pénétration et de volume du groupe». «Nous avons de nouveaux produits reconnus de tous qui répondent parfaitement à toutes les demandes du marché», fait-il valoir.