Le gouvernement du Canada et de l'Ontario ont versé un prêt remboursable de 500 millions de dollars à General Motors (GM) aujourd'hui. L'argent servira uniquement au fond de roulement de l'entreprise qui travaille à son plan de restructuration.

Déjà, une partie de ce montant a été allouée aux «activités normales» de l'entreprise soit aux coûts liés à la production, aux concessionnaires et aux fournisseurs.

«GM Canada apprécie le soutien des gouvernements du Canada et de l'Ontario dans le cadre de ses efforts de restructuration en vue de devenir une entreprise davantage orientée vers les clients, plus consciencieuse et plus concurrentielle au plan des prix. Nous effectuons des changements drastiques, mais nécessaires», a affirmé Arturo Elias, président de GM Canada.

Le 30 mars dernier, le Canada et les États-Unis ont rejeté le plan de relance proposé par GM, jugeant que la compétitivité de l'enttreprise ne pouvait être garantie. Les gouvernements ont alors accordé un délai jusqu'au 1er juin pour que GM puisse proposer de nouvelles solutions. Le prêt servira à la survie de l'entreprise pendant qu'elle développe son plan de restructuration.

«Le gouvernement fédéral a consenti ce prêt-relais afin d'appuyer la restructuration en profondeur d'une industrie essentielle, a déclaré le ministre de l'Industrie, Tony Clement. Notre rôle consiste à trouver une solution qui contribuera à restaurer la viabilité à long terme de cette industrie et à préserver la part canadienne de la production nord-américaine du secteur de l'automobile.»

Le gouvernement fédéral fournira les deux tiers du prêt et le gouvernement de l'Ontario, l'autre tiers.

Il s'agit de la première tranche d'un prêt-relais annoncé en décembre dernier par le gouvernement du Canada et celui de la province de l'Ontario et qui pourrait atteindre jusqu'à 3 milliards de dollars canadiens.

Ottawa et Toronto ont annoncé jeudi dernier une aide supplémentaire de 2,42 milliards de dollars au constructeur américain Chrysler, qui a demandé la protection de la justice contre ses créanciers pour se restructurer avec l'appui du constructeur italien Fiat.

GM, qui emploie environ 12 000 personnes au Canada, a l'intention de supprimer 5 900 emplois dans ce pays d'ici 2014.

 

(Avec la PC)