Marché Goodfood grossit. L'entreprise montréalaise de préparation et de livraison à domicile de boîtes de repas prêts à cuisiner doublera presque ses installations de l'arrondissement de Saint-Laurent, lieu où se trouve aussi son siège social. L'espace passera ainsi de 83 000 à 155 000 pieds carrés.

L'agrandissement, qui sera terminé et fonctionnel en 2019, permettra de soutenir des ventes dans l'est du Canada de 200 millions de dollars. Les travaux sont évalués à 4 millions de dollars. « On veut aussi investir de plus en plus en automatisation pour augmenter notre efficacité, soutient Philippe Adam, chef de la direction financière de Marché Goodfood. L'investissement en automatisation pourrait être de 5 à 10 millions dans les prochaines années. »

Le désir d'agrandissement est motivé par la croissance rapide de l'entreprise et un marché en véritable expansion où de nouveaux acteurs s'ajoutent constamment. « Environ 1,5 % des Canadiens utilisent un tel service, note Philippe Adam. C'est encore petit, mais c'était moins de 1 % l'an dernier seulement, car notre industrie est relativement récente, comparée à celles des États-Unis et de certains pays d'Europe. Mais on voit qu'un taux de pénétration de 10 % au Canada est atteignable d'ici cinq ans. »

Les ventes annualisées de Goodfood, entreprise née en 2014, sont de 110 millions cette année (annoncées en mai lors des derniers résultats financiers), en hausse d'environ 300 %. « On augmente extrêmement vite, note Philippe Adam. Or, l'agrandissement de l'usine peut prendre de 6 à 12 mois. Il faut être capable de supporter notre croissance. L'an dernier, quand on a déménagé à Saint-Laurent, on a d'ailleurs négocié avec des options sur les locaux adjacents à l'usine. »

Goodfood a des ententes similaires pour un agrandissement éventuel de ses installations de Calgary, en Alberta, où l'entreprise a inauguré en mai dernier des locaux de 45 000 pieds carrés. Avec ses deux usines, la direction de l'entreprise dit rejoindre 95 % de la population canadienne. « Dans les grandes villes de l'Ouest, comme Vancouver, Calgary et Edmonton, le taux d'adoption est très rapide, constate Philippe Adam. On voit certaines semaines de croissance qui dépassent les 10 %. »

L'entreprise estime que sa capacité de production pourra passer à 500 millions de ventes dans le pays, grâce à ses deux usines. Actuellement, l'entreprise de plus de 900 employés compte 89 000 membres et livre 1 million de repas à préparer tous les mois. Dans le dernier trimestre de 2018 seulement, qui s'est terminé le 31 mai, le nombre d'abonnés a crû de 15 000.