(New York) Un responsable de la banque centrale américaine (Fed) table sur une croissance du PIB des États-Unis d’environ 1 % en 2023, une anticipation plus élevée que ce que prévoyait l’institution en décembre, lors de la publication de ses dernières prévisions économiques.

« Je m’attends à ce que la croissance du PIB soit d’environ 1 % pour 2023 », a déclaré mardi John Williams, président de la Fed de New York, devant l’association des banquiers de New York.

Les plus récentes prévisions économiques du comité de politique monétaire de la Fed (FOMC) ont été publiées à l’issue de sa réunion des 13 et 14 décembre. Une croissance du PIB de 0,5 % en 2023, puis de 1,6 % en 2024, était anticipée.

M. Williams n’a pas précisé s’il prévoyait un trimestre de croissance négative, ou même une récession, dans l’année.

Quant au taux de chômage, il le voit grimper un peu moins qu’anticipé en décembre, entre 4 et 4,5 % en 2023, contre 4,6 %.

L’inflation, elle, devrait retomber « à 3 % en 2023, avant de se rapprocher de notre objectif de 2 % à plus long terme ». Le FOMC tablait en décembre sur une inflation de 3,1 % en 2023.

Il s’agit, cependant, de l’indice PCE de l’inflation, le préféré de la Fed, et non de l’indice CPI, qui fait référence, et pour lequel les données de janvier ont été publiées mardi.

L’indice CPI a peu ralenti sur un an, à 6,4 % contre 6,5 % en décembre, et a même accéléré sur un mois, à 0,5 % contre 0,1 %. C’est la première fois depuis septembre que l’inflation mensuelle repart à la hausse.

L’inflation PCE est tombée en décembre à 5,0 % sur un an contre 5,5 % le mois précédent. Les données de janvier seront publiées le 24 février.

« Bien que nous ayons constaté une certaine modération ces derniers mois, le taux d’inflation reste bien trop élevé à 5 % », a ainsi souligné John Williams.

« Notre travail n’est pas encore terminé. L’inflation est toujours bien au-dessus notre objectif de 2 %, et il est extrêmement important que nous atteignions cet objectif », a-t-il ajouté.

La Fed devrait donc continuer à relever ses taux dans les mois à venir et les maintenir élevés pendant un moment. Elle les a augmentés d’un quart de point à l’issue de sa dernière réunion, les 31 janvier et 1er février, les plaçant dans la fourchette de 4,50 % à 4,75 %.