(Toronto) La cadence des ventes des propriétés du Grand Toronto et leurs prix ont ralenti en juin, alors que les infections à la COVID-19 se faisaient moins nombreuses, a indiqué mardi la chambre immobilière de la région.

Cette dernière n’a cependant pas hésité à revoir à la hausse ses prévisions annuelles en raison de la robustesse du marché au début de l’année.

La chambre immobilière a indiqué mardi que 11 106 logements avaient été vendus le mois dernier, contre 11 951 en mai.

Le nombre de ventes réalisées le mois dernier a cependant dépassé celui de 8645 enregistré en juin 2020.

Le prix de vente moyen d’une maison en juin était de 1 089 536 $, en baisse par rapport à celui de 1 108 453 $ du mois précédent et en hausse par rapport à celui de 931 131 $ d’il y a un an.

Les chiffres signalent un refroidissement soutenu du marché ontarien par rapport à la fin de 2020 et au début de 2021, alors que les ventes et les prix battaient régulièrement des records chaque mois, malgré la pandémie.

« Le rythme record des ventes a suivi son cours, la demande refoulée étant de plus en plus satisfaite en l’absence d’une croissance normale de la population », a observé l’analyste en chef du marché de la chambre immobilière, Jason Mercer, dans un communiqué.

Les commentaires de M. Mercer reflétaient le fait que les acheteurs de maison avaient un moins grand choix de propriétés à acheter, le nombre de nouvelles inscriptions ayant diminué de près de 13 % à 16 189 en juin, contre 18 586 en mai. Elles étaient au total 16 208 en juin 2020.

Le président de la chambre immobilière, Kevin Crigger, a précisé que le marché était passé, dans les trois derniers mois, d’un rythme record à un rythme « robuste ».

« Bien que cela puisse apporter un certain soulagement aux acheteurs de maison à court terme, la reprise de la croissance démographique basée sur l’immigration devrait reprendre dans quelques mois seulement », a-t-il averti.

L’assouplissement est une bonne nouvelle pour les acheteurs qui ont déploré la cadence du marché, mais les conditions de logement dans la région sont toujours parmi les plus serrées au Canada et la chambre immobilière prévoit que cela ne changera pas de sitôt.

Elle a ainsi révisé à la hausse mardi ses prévisions pour tenir compte de la cadence inattendue et frénétique du premier trimestre, et prévoit maintenant que 115 000 maisons seront vendues en 2021 au prix moyen de 1070 000 $.

La chambre misait précédemment sur 105 000 transactions à un prix de vente moyen de 1025 000 $.

« Un manque persistant de stocks dans la plupart des segments du marché maintiendra la concurrence entre les acheteurs, ce qui entraînera un prix de vente moyen bien supérieur à 1 million jusqu’à la fin de 2021 », a estimé M. Mercer.

Les prévisions initiales publiées en février s’appuyaient sur l’idée voulant que l’économie régionale s’améliore après les problèmes liés à la COVID-19, et que la grande faiblesse des coûts d’emprunt continue d’alimenter une forte demande, a souligné la chambre immobilière.

Cette demande devrait diminuer en 2021 en raison de l’arrêt de la croissance démographique attribuable aux fermetures liées à la pandémie, qui commencent à être levées.

La chambre immobilière estime maintenant que les ventes ont atteint un sommet cette année, car elle ne signale plus de nouveaux records, mais elle souhaitait mettre à niveau ses prévisions pour tenir compte des ventes qui continuent à dépasser la croissance des nouvelles inscriptions d’une année à l’autre.