(Washington) Le déficit commercial des États-Unis est reparti à la hausse en mai après avoir fortement baissé en avril, alimenté notamment par une progression des importations de produits industriels comme le pétrole et le bois, a annoncé le département du Commerce vendredi.

Le déficit s’est affiché à 71,2 milliards de dollars, un peu moins qu’attendu (71,4 milliards), progressant de 3,1 % par rapport au mois précédent.  

Les importations ont augmenté de 1,3 % à 277,3 milliards de dollars et les exportations de 0,6 % à 206 milliards.

Le déficit commercial des États-Unis, sous l’effet d’une reprise rapide de l’économie, avait atteint des records en février puis en mars, avant de se résorber un peu en avril, alors que les échanges étaient perturbés par des tensions sur les chaînes d’approvisionnement.  

Le département du Commerce a révisé les données en hausse pour ce mois, le déficit commercial s’affichant en avril à 69,1 milliards contre 68,9 milliards annoncé précédemment.

L’augmentation des importations en mai a été portée par la hausse des achats de produits industriels comme le pétrole brut, le mazout et le bois.  

Les Américains ont aussi été plus friands de produits alimentaires.

Les importations d’ordinateurs et d’équipements de télécommunication ont en revanche baissé.

Du côté des exportations, les États-Unis ont vendu à l’étranger plus de biens de consommation comme des produits pharmaceutiques et plus de produits alimentaires.  

Le pays a parallèlement exporté moins de voitures et d’avions civils.

Pour les seuls biens et par zone géographique, le déficit s’est réduit de près de 16 % avec la Chine et de 22 % avec le Mexique.

Il s’est en revanche creusé avec l’UE de 15 % et avec le Canada de 58 %.

« Les flux commerciaux sont supérieurs aux niveaux d’avant la pandémie, soutenus par les importations et les exportations de biens, les (échanges de) services restant à la traîne », a souligné dans une note Rubeela Farooqi, économiste chez HFE.  

« Au fur et à mesure que les distorsions liées à la pandémie se dissipent et que les économies mondiales redémarrent plus vivement, les importations et les exportations se rééquilibreront probablement, avec le soutien des services », a-t-elle avancé.