(Montréal) Même si l’Alliance syndicale a théoriquement acquis le droit de grève, les négociations pour le renouvellement des conventions collectives dans l’industrie de la construction vont se poursuivre en fin de semaine. Il n’y aura donc pas de grève avant mardi matin au plus tôt.

Une des associations patronales et l’Alliance syndicale ont confirmé à La Presse Canadienne que des négociations étaient même prévues dimanche et lundi, puisqu’il s’agit d’un long week-end avec la Journée nationale des patriotes.

Entre-temps, vendredi et samedi, les parties patronales et syndicales demeurent dans leur camp respectif pour peaufiner des textes, des propositions, dans l’espoir d’en arriver à une entente.

Les parties n’ont pas voulu donner d’entrevue, la négociation entrant dans une période délicate. Et les deux dernières négociations, en 2013 et 2017, avaient été particulièrement difficiles.

Le ministre du Travail et de l’Emploi, Jean Boulet, a insisté jeudi sur le fait qu’il ne fallait pas revivre un autre conflit de travail dans l’industrie de la construction, alors que le Québec est en pleine période de relance économique.

À négocier

Ce sont quatre conventions collectives pour 2021-2025 qui doivent être négociées et qui concernent 190 000 travailleurs dans l’ensemble du Québec.

L’Alliance syndicale regroupe les cinq syndicats qui sont reconnus dans l’industrie : la FTQ-Construction, le Conseil provincial du Québec des métiers de la construction (International), le Syndicat québécois de la construction, la CSD-Construction et la CSN-Construction.

Quatre associations patronales lui font face, représentant des sous-secteurs de l’industrie.

Le principal point en litige porte sur le recours aux applications mobiles pour enregistrer les heures de travail sur le téléphone portable personnel du travailleur.

Les syndicats craignent pour la vie privée des travailleurs, à cause de la géolocalisation et de l’utilisation du téléphone personnel du travailleur.

Les parties cherchent donc à négocier des clauses pour encadrer ce recours aux applications mobiles, qui sont fournies par des tierces parties.

Les salaires ne semblent pas poser problème et des progrès ont été faits au chapitre du régime de retraite et des assurances collectives.