Après une année 2020 bien meilleure que prévu, la réalité rattrapera le secteur de la construction résidentielle l’an prochain. Les mises en chantier vont baisser de 7 % dans la province l’an prochain, passant de 48 500 à 45 000 unités, prévoit la principale association québécoise représentant les constructeurs de maisons.

L’Association des professionnels de la construction et de l’habitation du Québec (APCHQ) a présenté mercredi matin ses prévisions économiques pour 2020-2021.

Elle anticipe un recul de 7 % du nombre de nouvelles habitations construites en 2021 avec 45 000 mises en chantier résidentielles. Cette diminution sera entièrement attribuable à un ralentissement des mises en chantier locatives.

Pour l’année qui se termine, l’APCHQ prévoit 48 500 mises en chantier dans l’ensemble de la province, soit une légère hausse de 1 %. L’économiste de l’APCHQ Paul Cardinal souligne, dans un communiqué, que la nouvelle construction s’est même montrée plus vigoureuse que ses prévisions d’avant pandémie, qui misait initialement sur un recul de 3 % en 2020.

Les mises en chantier de logements locatifs diminueront de 20 % l’an prochain pour atteindre 19 500 mises en chantier. L’organisme prévoit une remontée du taux d’inoccupation, combinaison de la baisse de l’immigration et de l’ajout d’offre de nouveaux appartements locatifs.

Les copropriétés passeront de 7900 mises en chantier, en 2020, à 8000 unités en 2021. De son côté, la maison unifamiliale gagne en attrait avec une hausse de 5 %, en 2020, suivie d’une autre poussée de 8 %, en 2021. « Alors que l’essor du télétravail a provoqué un intérêt accru pour les banlieues, les plus petits centres urbains et les régions rurales, la maison unifamiliale devrait regagner un peu de terrain en 2021 », soutient Paul Cardinal.

En 2020, l’APCHQ prévoit que les dépenses en rénovation rebondiront de 16 % l’année prochaine, ce qui permettra d’atteindre les 15,8 milliards de dollars d’investissements en rénovation résidentielle. Un nouveau record.