(New York) Les prix du pétrole se sont repris mercredi, après deux séances de baisse, les investisseurs interprétant positivement les signaux émanant des négociations en cours au sein de l’OPEP+.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février a gagné 1,75 % ou 83 cents, à 48,25 dollars.

À New York, le baril américain de WTI pour le mois de janvier s’est apprécié de 1,64 % ou 73 cents, à 45,28 dollars.

Les deux contrats de référence ont été aidés par « les rumeurs de progrès sur la conclusion d’un accord sur la production (de brut du groupe de pays producteurs) pour début 2021 », a souligné David Madden, de CMC Markets,

Après plus de quatre heures de réunion lundi, puis des échanges informels mardi, les discussions entre les membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) se sont poursuivies mercredi, a confirmé à l’AFP une source de l’organisation.

Mais elle n’a pas précisé si un accord avait été atteint par les 13 membres du cartel, qui seront rejoints jeudi par leurs dix alliés de l’OPEP+, dont la Russie, pour une réunion initialement à l’agenda le 1er décembre.

L’objectif pour l’alliance de producteurs est de trouver une position commune sur leurs quotas de production à venir dans un marché déprimé par la pandémie de COVID-19.  

Sans amendement de l’accord en vigueur signé en avril, ce sont près de deux millions de barils par jour qui doivent revenir sur le marché dès le 1er janvier.

Si la majorité des pays semblent trouver ce pas prématuré et penchent pour une prorogation de minimum trois mois, d’autres souhaitent le franchir, car les coupes volontaires représentent un effort pénible pour les recettes des producteurs, même si ces réductions ont contribué à faire repartir les prix à la hausse.

Le recul moins important que prévu des stocks commerciaux de brut aux États-Unis n’a en revanche pas particulièrement pesé sur les prix mercredi.

Selon un rapport hebdomadaire de l’Agence américaine d’information sur l’Énergie (EIA), les réserves de brut du pays ont reculé de 700 000 barils la semaine passée, soit un peu moins que les 2 millions de barils anticipés par les analystes.

Les réserves d’essence et de produits distillés (fioul et gaz de chauffage) ont en revanche grimpé, ce qui n’augure rien de bon pour la demande.

Mardi, l’American Petroleum Institute (API), fédération qui regroupe les professionnels du secteur pétrolier, mais dont les chiffres sont jugés moins fiables, avait rendu compte d’une augmentation de 4,1 millions de barils des stocks du brut dans le pays.