La direction de Genivar (T.GNV) affirme discuter avec plusieurs firmes de génie afin de procéder à de nouvelles acquisitions dans un avenir rapproché.

L'entreprise établie à Montréal, qui a acheté la firme britannique WSP pour 442 millions de dollars l'an dernier, estime que le processus d'intégration des activités est assez avancé pour lui permettre d'envisager d'autres acquisitions.

«Nous avons conclu trois petites transactions au cours des derniers mois, a souligné mercredi le président et chef de la direction de Genivar, Pierre Shoiry. Nous sommes prêts, tant financièrement qu'au niveau corporatif pour continuer.»

M. Shoiry a fait ces commentaires lors d'une conférence téléphonique concernant les résultats du troisième trimestre.

Genivar ne semble pas vouloir acheter des entreprises où elle est déjà implantée, comme la Chine.

«Notre intérêt est ciblé sur des pays industrialisés où nous devons accroître notre présence», a commenté le PDG de la firme québécoise.

Quant au prix à payer, M. Shoiry a reconnu qu'il faudra probablement délier les cordons si la bonne occasion se présente.

«WSP a été une grosse acquisition, a-t-il rappelé. Je crois que nous avons fait la preuve que nous sommes en mesure de gérer des petites, moyennes et grosses acquisitions.»

M. Shoiry a également révélé que c'est au mois de janvier 2014 que Genivar devrait changer de nom pour adopter celui de WSP.

L'entreprise québécoise a rappelé que cette décision avait été prise en raison de la forte présence de l'entreprise britannique dans plusieurs pays.

Genivar a également connu un bon troisième trimestre. Son bénéfice net attribuable aux actionnaires a grimpé de 37%, à 22,1 millions de dollars, ou 41 cents par action.

Au cours de la même période en 2012, il avait été de 16,1 millions de dollars, ou 36 cents par action.

Sur une base ajustée, en excluant certains coûts de restructuration, le bénéfice de la firme de génie est de 45 cents par action, ce qui correspond aux prévisions des analystes pour le trimestre qui s'est terminé le 28 septembre.

Ces frais de restructuration, qui se sont chiffrés à 3,1 millions de dollars, sont liés aux activités canadiennes de l'entreprise, où le marché semble avoir ralenti.

Quant aux revenus, ils ont connu une croissance de 23,8%, pour atteindre 490,5 millions de dollars, comparativement à 396,1 millions de dollars au troisième trimestre de 2012.

La croissance interne de Genivar a été de 5,5%, notamment en raison d'une certaine reprise des activités en Europe, aux États-Unis ainsi qu'au Moyen-Orient, où l'entreprise est présente.

Le carnet de commandes de la firme de génie s'élevait à plus de 1,55 milliard de dollars au troisième trimestre, soit une augmentation de 192,7 millions de dollars, ou 14,2% par rapport au même moment l'année dernière.

Selon la direction, ce montant représente approximativement 9,3 mois de travail.

L'analyste Sara O'Brien, de RBC Marchés des capitaux, estime que Genivar pourrait croître via d'autres acquisitions.

Elle craint cependant que la firme de génie décide d'émettre de nouveaux titres, ce qui pourrait réduire le profit des actionnaires.

«Nous sommes encouragés par les signes de reprise au Royaume-Uni ainsi qu'aux États-Unis, écrit Mme O'Brien dans un rapport. Cependant, le marché canadien représente un défi.»

Plus de 15 000 employés travaillent pour Genivar dans 35 bureaux qui sont répartis dans 35 pays.

À la Bourse de Toronto, le titre de Genivar a cédé 51 cents, ou 1,7%, au cours de la journée pour clôturer à 29,55 $.