La croissance des revenus au premier trimestre de la société d'ingénierie Genivar (T.GNV) a été affectée par un ralentissement dans le processus d'octroi de contrats dans le transport et les infrastructures municipales au Québec, son principal marché.

Les pressions sur le prix sont féroces dans le domaine municipal au Québec et ailleurs au Canada. La fin du programme fédéral d'aide aux infrastructures influence négativement le secteur dans tout le pays.

Pour ce qui est du transport, le phénomène de ralentissement d'octroi des contrats depuis quatre ou cinq mois touche uniquement le Québec.

La société a procédé à des réductions de son personnel travaillant dans le secteur des infrastructures municipales, jusqu'à 10% du personnel dans certaines régions du Québec, a laissé savoir la société au cours d'une téléconférence avec les analystes financiers. Dans l'ensemble de la société, le niveau d'emploi est resté stable à celui prévalant à la fin de l'exercice 2010.

«Notre objectif est de conserver les meilleures marges dans l'industrie, a répondu Pierre Shoiry, président et chef de la direction à une question d'un analyste. Nous allons faire ce qui doit être fait pour conserver notre statut de leader à ce chapitre. Nous allons nous assurer que nos ressources humaines restent pleinement utilisées. Dans un environnement changeant, il faut revoir l'apport de certaines personnes. C'est ce que nous avons fait dernièrement et ce que nous continuerons de faire pour retrouver nos bonnes marges.»

Au premier trimestre, la marge du BAIIA (bénéfice avant intérêt, impôt et amortissement) sur les produits nets a reculé à 15,8%, comparativement à 17,1% pour la même période il y a un an.

La direction est toutefois satisfaite de sa croissance en Ontario et dans l'Ouest canadien. La croissance interne viendra de l'extérieur du Québec.

À plus long terme, Pierre Shoiry entrevoit néanmoins de belles choses pour le Québec. Il se dit fort encouragé de l'annonce du Plan Nord. Genivar travaille d'ailleurs avec ArcelorMittal, qui a annoncé un projet d'augmentation de la production à la mine de fer Mont-Wright à Fermont de 2 milliards la semaine dernière.

Au premier trimestre de 2011, Genivar (T.GNV) a réalisé un profit de 16,1 millions, ou 62 cents par action, comparativement à une perte de 5,2 millions, ou 29 cents par action, à la période correspondante en 2010.

L'entreprise montréalaise a vu ses revenus bondir de 18,6% pour atteindre 149,3 millions.

Ces bons résultats découlent toutefois en grande partie d'un recouvrement d'impôt différé de 7,2 millions, comptabilisé pendant le trimestre. Si l'on n'en tient pas compte, le profit de Genivar se chiffre en effet à 8,9 millions, ou 34 cents par action.

Dans un communiqué, l'entreprise a en outre rappelé que sa perte de 2010 était principalement attribuable aux frais financiers engagés pour le passage aux nouvelles normes comptables IFRS. En excluant cet élément, l'entreprise aurait déclaré un profit de 11,3 millions pour le trimestre.

Genivar a indiqué qu'elle avait souffert du ralentissement de ses activités dans les Caraïbes.

Genivar est l'une des plus grosses firmes de génie-conseil du Canada. Elle compte 4500 employés dans 90 bureaux au Canada et à l'étranger. M Shoiry a répété vouloir conclure une acquisition à l'étranger, aux É.-U. ou dans un pays du Commonwealth, d'ici la fin de 2011.