L'Autorité des marchés financiers (AMF) invite les Québécois à la prudence face à plusieurs sites web qui proposent de spéculer sur le marché des devises internationales.

Au cours des dernières semaines, le chien de garde des marchés financiers a flairé une douzaine de sites web d'investissement douteux. Il s'agit de:

> https://www.avafx.com/AvaFinancial

> https://www.askobid.com/O.C.M.OnlineCapitalMarkets

> https://www.plus500.com/Plus500

> https://www.iforex.com/FormulaInvestmentHouse

> https://www.gdbrokers.com/SafeCapInvestments

> https://www.gfcmarkets.com/SafeCapInvestments

> https://www.finexo.com/SafeCapInvestments

> https://www.goforex.com/SafeCapInvestments

> https://www.fxlite.com/FXLite

> https://www.icmtrading.com/ITradeCapitalMarket

> https://www.liteforex.org/StraightholdInvestmentGroup

> https://www.lite-forex.com/StraightholdInvestmentGroup.

Ces sociétés s'annoncent sur des sites internet très fréquentés par les Québécois, notamment des sites d'information financière, des moteurs de recherche et des sites de petites annonces.

Pourtant, aucune de ces sociétés n'est inscrite auprès de l'AMF, à titre de courtier. «Elles agissent en toute illégalité», a dit Sylvain Théberge, porte-parole de l'AMF.

L'offensive de l'AMF résulte de la mise en place d'une nouvelle équipe de cybersurveillance qui scrute la Toile à l'aide de logiciels. Son objectif est d'épingler les escrocs, avant que les investisseurs soient pris au piège. «On veut prévenir au lieu de guérir», explique M. Théberge.

Pour l'instant, l'AMF n'a reçu aucune plainte de la part d'investisseurs québécois contre ces sociétés qui ne semblent pas avoir de ramifications au Québec. Les sites web ont leurs racines à l'étranger. Mais, dans certains cas, il s'agit de sociétés bidon qui ne mènent nulle part.

Si l'AMF peut alerter les investisseurs, il lui est plus difficile de sévir contre les instigateurs des sites d'investissement frauduleux qui agissent de l'étranger. «C'est un beau défi, avoue M. Théberge. Ça demeure un enjeu très sensible dans les discussions des grands régulateurs qui se demandent de quelle façon on peut articuler la lutte contre la criminalité financière sur le web.»