Ratiopharm, un fabricant de médicaments génériques allemand qui possède une usine à Mirabel et un centre administratif en Ontario, a été vendu hier au géant israélien Teva (TEVA). Mais bien malin qui peut évaluer pour l'instant l'impact de cette transaction sur les employés canadiens.

Teva, le plus important fabricant de médicaments génériques au monde, a allongé 3,63 milliards d'euros pour acheter Ratiopharm, le numéro six mondial du secteur.

«Au Canada, Ratiopharm et Teva, ensemble, ont l'opportunité de devenir le chef de file en bâtissant sur les antécédents et les succès de chacune des deux sociétés», a indiqué Jean-Guy Goulet, le président et chef de la direction de Ratiopharm Canada, dans un communiqué laconique destiné aux médias.

Il n'a toutefois pas été possible d'obtenir davantage de détails, M. Goulet n'ayant pas voulu accorder d'entrevue. Ni la direction de Teva ni les relations publiques de Ratiopharm au niveau international n'ont rappelé La Presse Affaires.

Les ventes de Teva «doubleront»

Dans son communiqué officiel, Teva écrit toutefois que la transaction «doublera presque les ventes de Teva au Canada», ce qui semble écarter la crainte d'une rationalisation majeure au pays.

«Pour l'instant, au Canada, Ratiopharm poursuivra ses activités comme d'habitude», peut-on lire dans le communiqué de la filiale canadienne.

Ratiopharm compte 550 employés au Canada, «dont la majorité dans l'usine de Mirabel», a-t-on indiqué hier. Le siège social et la division des ventes de la filiale canadienne sont installés à Mississauga, près de Toronto.

Teva a réalisé des ventes de 13,9 milliards US et un profit de 2 milliards US l'an dernier, contre 1,6 milliard et 307 millions d'euros respectivement pour Ratiopharm.

L'usine de Mirabel est l'ancienne Technilab Pharma, fondée en 1974 et rachetée en 2002 par Ratiopharm.