Le premier ministre Stephen Harper n'entend pas adopter de mesures extraordinaires pour bloquer la vente d'actifs de Nortel à la suédoise Ericsson.

Nortel, une entreprise spécialisée en télécommunications qui a déjà été la compagnie canadienne dotée de la plus forte capitalisation boursière, est en voie de vendre ses principaux actifs après s'être placée à l'abri de ses créanciers au Canada et aux États-Unis.

Le premier ministre a été questionné à son sujet lors d'une conférence de presse au Panama. Il a répondu qu'il laissera l'affaire suivre son cours, en vertu de la Loi sur Investissement Canada.

Il a ensuite ajouté qu'il n'a pas l'intention d'adopter de nouvelle mesure protectionniste pour bloquer la transaction.

M. Harper a rappelé qu'il demande depuis longtemps aux États-Unis d'éviter le protectionnisme, et qu'il ne serait donc pas correct pour le Canada d'adopter lui-même des mesures protectionnistes.

Nortel est sous la protection des tribunaux depuis le mois de janvier. Ses dirigeants s'affairent à vendre diverses composantes de la compagnie dans le cadre d'un processus d'enchères.

La première ronde impliquait la vente des actifs sans-fil de Nortel, dont Ericsson se porte acquéreur pour 1,3 milliard. L'entente comprend le maintien de 800 emplois.

Le Parti libéral du Canada et le Nouveau Parti démocratique ont demandé au gouvernement Harper de bloquer la transaction, faisant valoir qu'elle placerait entre des mains étrangères une technologie canadienne de pointe.