Mardi prochain, sur le coup de midi, le 44e président américain, Barack Obama prononcera son discours inaugural. Un discours historique. Un discours qui aura des répercussions majeures sur l'économie et la Bourse.

Mardi prochain, sur le coup de midi, le 44e président américain, Barack Obama prononcera son discours inaugural. Un discours historique. Un discours qui aura des répercussions majeures sur l'économie et la Bourse.

Les investisseurs ont déjà vu les contours du plan de relance de 850 milliards de Barack Obama, qui renfermera entre autres des réductions d'impôts et des mesures pour stimuler l'emploi.

Les investisseurs connaissent aussi les grands combats d'Obama: l'énergie, la santé, les infrastructures. Mais ils seront très attentifs aux précieux détails que le nouveau président dévoilera durant son allocution.

«Il ne faut pas sous-estimer l'impact du discours inaugural du nouveau président le 20 janvier. Quand les présidents américains lancent une stratégie, ils ont tendance à agir pour la concrétiser», dit Pierre Lapointe, stratège de la Financière Banque Nationale.

À preuve, il rappelle l'effet du discours sur l'État de l'Union, en 2006. George W. Bush avait alors décidé d'accélérer l'utilisation de l'éthanol comme source d'énergie. Le prix du maïs, qui sert à la fabrication de l'éthanol, avait connu une forte poussée de croissance, passant de 1,90$US le boisseau avec le discours, à 7,11$US à la mi-2008... avant de retomber comme toutes les matières premières depuis l'été dernier. Comme quoi certaines modes sont éphémères.

Cela reste, néanmoins, un bel exemple de l'impact que peut avoir la politique sur la Bourse. Mais les investisseurs qui désirent tirer profit des orientations politiques de Barack Obama doivent se méfier. Ces thèmes porteurs, la Bourse les a vus venir de loin. Et dans certains cas, les actions reflètent déjà «l'effet Obama».

Prenez le titre de Martin Marietta Materials, une société américaine qui exploite des carrières de gravier. Son titre a rebondi de plus de 40% depuis novembre. Elle profitera certainement du retour des grands chantiers promis par Obama, explique François Rochon, président de Giverny Capital. Mais ce n'est pas pour cette raison qu'il en avait acheté, il y a quelques mois.

C'est plutôt parce que l'entreprise a peu de concurrence, qu'elle oeuvre dans une industrie qui s'est beaucoup consolidée, ce qui lui permet d'augmenter les prix de 6 à 7% par année.

En investissement, un thème porteur, «ça peut solidifier la décision, dit-il, mais ça ne devrait pas être la seule raison d'investir».