Les cours du pétrole ont débuté la semaine par un rebond de plus d'un dollar lundi à New York à la faveur d'une réduction de la production sur des sites exploités par le groupe pétrolier Shell au Nigeria après des attaques rebelles.

Les cours du pétrole ont débuté la semaine par un rebond de plus d'un dollar lundi à New York à la faveur d'une réduction de la production sur des sites exploités par le groupe pétrolier Shell au Nigeria après des attaques rebelles.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en septembre a fini la séance à 124,73 $, en hausse de 1,47 $ par rapport à son cours de clôture de vendredi.

«Ce rebond est à attribuer au Mend», le Mouvement d'émancipation du Delta du Niger, a résumé John Kilduff, analyste à la maison de courtage MF Global. «Mais je doute fort qu'il perdure au vu des nombreux signes indiquant un essoufflement de la demande», a ajouté l'analyste.

Le Mend a annoncé lundi le sabotage de deux oléoducs appartenant à la compagnie néerlandaise Shell dans l'État de Rivers, au sud du Nigeria.

Après avoir confirmé l'attaque contre un seul site, un porte-parole de Shell a indiqué que le groupe avait décidé «de réduire une partie de la production» à la suite de celle-ci. Le porte-parole n'en a toutefois pas précisé l'ampleur.

Les sabotages des installations pétrolières au sud du Nigeria font craindre aux investisseurs des interruptions de la production. Le brut nigérian est très apprécié des raffineurs parce qu'il est léger en soufre et peu coûteux à raffiner.

Cette remontée des prix risque cependant d'être passagère, pronostiquent les analystes du fait de la baisse de la consommation énergétique dans les pays industrialisés, alimentée par le ralentissement économique mondial et des niveaux très élevés du prix du carburant à la pompe.

Les Américains --environ 20% de la consommation mondiale de brut-- ont roulé plus de 15 milliards de kilomètres de moins au mois de mai par rapport à la même époque un an plus tôt, selon des statistiques officielles publiées lundi.

Sur les cinq premiers mois de l'année, le nombre de kilomètres parcourus par les automobilistes américains est au plus bas depuis 2003.