Les prix du pétrole ont fortement reculé lundi à New York, les investisseurs prenant acte de la décision de l'Opep de maintenir ses quotas de production inchangés, dans un contexte économique très morose.

Les prix du pétrole ont fortement reculé lundi à New York, les investisseurs prenant acte de la décision de l'Opep de maintenir ses quotas de production inchangés, dans un contexte économique très morose.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en janvier a fini à 49,28 $, en baisse de 5,15 $ par rapport à la clôture de vendredi. Il est descendu jusqu'à 49,02 $.

«On a eu une journée très agitée», a concédé Bart Melek, de BMO Capital Market.

Les prix étaient remontés la semaine précédente dans l'attente de la réunion de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et de la décision qu'elle pouvait prendre au cours de sa réunion samedi, a rappelé Mike Fitzpatrick, de MF Global.

«Le cartel a annoncé au cours du week-end qu'il allait attendre deux semaines de plus pour se décider sur une baisse de la production. En conséquence le brut est tombé», a expliqué l'analyste.

Lundi, le ministre algérien de l'Energie et président de l'Opep Chakib Khelil a précisé que le report de la décision sur la production du cartel était «une stratégie adoptée afin d'évaluer l'évolution du marché».

Mais la motivation des vendeurs sur le marché de l'or noir «n'est pas difficile à trouver», a souligné Mike Fitzpatrick, ajoutant que «les éléments qui avaient propulsé les prix à partir de 2003 s'étaient largement dissipés» et que l'Opep avait largement mal calculé la rapidité du renversement.

«Malgré les coupes dans la production de 2 millions de barils par jour, les prix ont continué à baisser de 20% en novembre et de 32% en octobre», a par ailleurs relevé l'analyste.

Le président de l'Opep a refusé d'avancer une estimation sur la baisse de production de brut envisagée par le cartel, jugeant que «cela allait faire réagir le marché».